Frôce - Archives V3

Alors que le gouvernement est en pleine discussion avec les partis politiques de tout bord, un violent sentiment d'antiaméricanisme se propage au sein de la société civile depuis que l'OTAN a décidé de patrouiller dans les zones maritimes internationales à proximité des frontières maritimes frôceuses. Le ministère de la Défense avait alors décidé de déplacer un sous-marin, Le Téméraire, afin de parer à toute éventualité.
Les touristes américains se plaignent d'une forme de discrimination et lancent l'alerte : certains douaniers sont inutilement regardants et trop insistants à leur égard. Fouilles au corps, ouvertures des bagages, questions sur le visa, c'est avec une batterie de moyens mis à leur disposition que les autorités douanières expriment leur malaise contre les Etats-Unis, à l'image du reste de l'opinion publique en Frôce.

"Si ce n'était que ça, ça passerait. Mais de nombreux compatriotes me remontent certaines incivilités commises à leur encontre. Cela devient insupportable" déclare Taylor Vauban, une américaine expatriée en Frôce depuis 14 ans, présidente de l'Association des Américains en Frôce.

L'appel au boycott lancé dans les réseaux sociaux, quoique virulent, n'aura pas suscité l'effet escompté puisqu'il n'a touché que certains produits culturels américains, à l'image des disques vinyles. Une légère baisse des billets vendus pour les superproductions américaines a été constatée par CinéFrôce, grande enseigne d'exploitation cinématographique, mais sans grande inquiétude. Interrogé par l'AIF, le sociologue Marc Flaurel explique l'inefficacité du boycott par la forte attraction que provoque les produits culturels d'origine américaine chez les couches moyenne et populaire frôceuses.