Mesdames, Messieurs les Juges,
J'ai pris la décision de playdoyer en mon nom propre sur cette plainte.
Avant toute chose, je tiens à faire valoir la responsabilité de Madame Benayoun dans cette affaire. Se réfugiant sous le couvert de son association, elle a autorisée l'utilisation et la diffusion de cette affiche en la mettant à la disposition du public, le 6 octobre 2014 au matin, comme en témoigne
cet enregistrement amateur de la courte allocution qui a eu lieue.
Le 8 octobre suivant, lorsque j'ai déposé ma plainte et sommé Madame Benayoun de s'expliquer et d'apporter les preuves des ignominies dont elle maccuse, elle a déclaré, en vos locaux : "Et concernant la pédérastie... Certaines informations circulent à votre sujet et à celui du Président de la République, et mieux vaut pour vous que je ne les étale pas ici.". L'emploi du mot "je" différencié de la suite de la phrase "L'URJF ne cédera pas à l'utilisation de la justice comme moyen de pression afin de porter atteinte à sa liberté d'expression" montre bien que Madame Benayoun s'exprime en son nom mais aussi au nom de l'URJF, entretenant ainsi la confusion, pour mieux se couvrir.
Quelques jours plus tard, le 14 octobre, après que le Tribunal d'Aspen ait reconnu la responsabilité et la culpabilité de Madame Benayoun, cette dernière a déclaré : "il n'y a aucune raison que je remette la quart de ma fortune personnelle à Monsieur Lacroix de Beaufoy alors que je ne suis pas directement attaquée". Etant donné que Madame Benayoun s'est également exprimée en son nom et qu'elle est dirigeante de l'association, sa reponsabilité est engagée. En conséquence, oui, je vous le confirme, ma plainte s'adresse également à son encontre.
L'allégation "Je rajoute que cette affiche a été créée et diffusée sur Internet par certains de nos militants sans que le bureau directeur n'en ait été informé. Je n'étais donc pas au courant de la diffusion de cette dernière jusqu'à la plainte de Lacroix de Beaufoy" est un mensonge, comme le prouve l'enregistrement du 6 octobre et également les propos contradictoires de Madame Benayoun le 8 octobre. N'a-t-elle pas affirmé qu'il valait mieux pour moi qu'ELLE n'étale pas ces (pseudos) informations ? Informations fabriquées de toutes pièces pour attaquer mon intégrité et mon honneur.
J'en viens maintenant aux accusations dont j'ai fait l'objet. La première concerne la pédérastie. Je cite, Madame Benayoun, qui, vous le noterez, par son propos, s'exprime en son nom. "La pédérastie est évoquée faisant référence à certains événements qui se sont produits dans un club privé de Norijo, nommé "le 69". De nombreux témoins ont effectivement aperçu l'ensemble des hommes du gouvernement Crawford s'adonner à une partouze géante homosexuelle avec de jeunes garçons, dont la majorité de certains n'était pas avérée". Je me suis renseigné sur Norijo, il s'agit d'une ville située en Grèce et dans laquelle je n'ai JAMAIS mis les pieds. Je trouve regrettable d'avoir à prouver mon innocence mais si cela peut éclaircir l'affaire, je vous joins mon passeport, sur lequel vous noterez des voyages en Israël, en France et en Suisse, mais pas de visa pour la Grèce. De plus, je vous fournis également les registres de vols et d'embarquement sur lesquels mon nom n'apparait nulle part, ce qui est logique, puisque je ne me suis jamais rendu à Norijo. L'accusation de pédérastie est donc totalement infondée. Personne ne viendra témoigner car c'est un mensonge.
En ce qui concerne l'accusation d'islamisme, là encore aucune preuve. Mes déclarations n'ont jamais été en faveur des dérives de l'islam, je n'ai d'ailleurs effectué aucune action politique en ce sens, ni aucun discours sur le sujet. Il en est de même pour l'antisémitisme. Etant juif moi-même, je vis cela comme une double insulte. J'aimerais que vous notiez également qu'en aucune façon je me suis exprimé contre les juifs et encore moins contre l'état d'Israël, que d'ailleurs je soutiens, je n'ai pas peur de le préciser. Je peux apporter de nombreux témoins à cela, mes voisins, mon rabbin, ma femme, mes enfants, Monsieur Schaft qui peut, grâce à ce qu'il a entendu en interne au parti dont je suis président par intérim que je me suis opposé aux décisions prises par le Gouvernement précédent en ce qui concernait les sanctions pour Israël.
Je demande donc, au regard des preuves que je vous fournis que la peine de Madame Benayoun soit confirmée et étendue à l'URJF et à ses cadres. Devant l'atteinte ignoble dont j'ai fait l'objet, je fais la requête que la première peine soit sévèrement durcie et qu'elle que le verdict final serve d'exemple à tous ceux qui mentent pour tenter de manipuler l'opinion publique. Il est plus que temps que la Justice nous débarasse de ces dangers de la République et de la Démocratie en les envoyant à l'ombre ! Vous et moi avons mieux à faire qu'à perdre notre temps avec des gens qui n'ont ni preuve ni arguments et qui n'ont même pas le respect suffisant pour se défendre.
Je vous remercie pour votre attention.