Frôce - Archives V3

M. Fevernov, n'essayez pas de nous projeter dans un pays en crise pour tenter de nous soutirer des arguments pro-austérité ou je ne sais quoi. Vous attendez à tout prix que nous fassions dans les débats une caricature d'argumentaire libéral, pour que vous puissiez continuer à jouer la caricature de socialiste. De même, ne cherchez pas à tout prix le conflit. Personne n'aura rien à redire sur les lieux communs que la gauche s'approprie, comme le fait que la santé est un droit fondamental. Puisque nous sommes dans les conseils santé, voici le mien : profitez du système sans encadrement que la gauche défend pour vous payer une paire de lunettes et ainsi voir la réalité en face. La réalité, c'est que vous voulez imposer le tiers payant à l'aveugle. Avons-nous déjà une couverture médicale universelle, une aide médicale d'Etat, d'encadrement des mutuelles ? Non. Alors comme je l'ai dit, mettons nous entre politiques et professionnels de la santé autour de la table, et définissons exactement ce qu'est la sécurité sociale. Une sécurité sociale, solidaire, efficace dans les soins comme dans les coûts. Si vous étiez à ma place, vous demanderiez M. Fevernov comment la gauche comptera faire lorsque la sécurité sociale sera devenue un gouffre financier comme en France.

A l'ADF, nous luttons pour une Frôce qui accorde le pus d'importance possible à l'humain. L'humain ne sera jamais une marchandise ni un simple outil de production comme le pensent certains. C'est pourquoi nous désirons permettre plus d'encadrement d'assistance sociale, que ce soit à l'école ou bien pour les sans abris; nous voulons une sécurité sociale efficace basée sur la redistribution et la solidarité sans qu'elle ne devienne un gouffre financier; nous voulons une retraite à points qui prenne en compte la pénibilité.

Je n'ai pas besoin de lunettes, je vais donc être responsable et ne pas faire de fraude à la sécurité sociale pour avoir un objet glamour et à la mode. Hélas, Monsieur Vailland de Chirey, lorsque l'on prétend diriger la Frôce, il convient de savoir se projeter et de prévenir les difficultés. Pour cela, il faut avancer sans œillère.

Bien que j'aime beaucoup les caricatures, je laisse le soin aux dessinateurs de nous égratigner de leurs plumes, en toute liberté. N'y a-t-il pas eu suffisamment de morts pour garantir cette liberté d'expression ?

Vous éludez ma question et c'est dommage. D'autant plus dommage que nous avons envisagé cette possibilité, à gauche. Pour éviter que la santé ne devienne un gouffre financier comme en France, nous prônons la nationalisation des laboratoires pharmaceutiques pour contrôler les prix des médicaments, l'encadrement des professions médicales et des honoraires afin d'éviter que la sécurité sociale ne devienne le filon de quelques toubibs sans scrupule, l'utilisation des sommes présentes sur le FIF, créé par la gauche. A cela, nous proposons aussi une répartition plus juste des prestations sociales, en insistant bien sur les personnes qui sont dans le besoin pour commencer.

Vous avez répété et assené à plusieurs reprises que la santé publique n'était pas une marchandise, que la politique sanitaire que vous souhaitiez développer était aussi axée sur l'humain. J'ai relu votre programme et je trouve regrettable qu'il n'y ait aucune volonté de lutter contre le tabagisme, contre l'obésité, ou même contre des maladies beaucoup plus graves : le SIDA, Ebola. Est-ce que là aussi, nous allons avoir droit à une absence de réponse de votre part ou bien... ?

Vous avez lu mon programme, c'est bien. Je n'ai pas eu le même loisir instructif avec le votre, puisqu'il est totalement inexistant. De même que votre vision d'avenir : nationaliser pour contrôler le prix des médicaments... Cette mesure, c'est M. Lollichon qui vous l'a dictée avant qu'il ne claque la porte ? Vous dites être un communiste réformiste, mais pardonnez moi la référence qui me vaudra sans doute un point godwin, mais c'est presque du stalinisme que de vouloir nationaliser pour contrôler au lieu de simplement édicter des règles par la loi, applicables aux médicaments. Ensuite, j'ajouterai que le principal labo pharmaceutique frôceux est déjà contrôlé par l'Etat, il s'agit de Frôcopharma. Désirez-vous nationaliser des labos étrangers, M. Fevernov ?

Concernant les conduites addictives, nous avons bel et bien une mesure et elle ne s'attaque pas qu'à une seule drogue : il s'agit de la mise en place d'un code de la santé publique. Nous comptons en effet dans ce code insérer un certain nombre de mesures de prévention et d'action, en concertation avec le milieu de la santé, pour répondre à ces fléaux. Aucune idée n'est écartée, à partir du moment où l'action entière est cohérente. Légalisation du cannabis, tenons compte avant tout de l'avis des experts, n'oublions pas que le cannabis est toujours le premier pas vers les drogues plus dures. Même si lutter aveuglément contre est contre-productif. Que compte faire la gauche par exemple contre l'alcool ? Le tabac ?

Il n'est pas inexistant, puisque les points que j'aborde avec vous aujourd'hui sont dedans. Je ne fais que les porter à votre connaissance en attendant qu'il ne soit publié, ce qui ne saurait tarder.

Manque de chance, cher Monsieur, ce n'est pas Monsieur Lollichon qui a fait revenir ce sujet sur la table mais un homme du centre, Monsieur François Bertrand pour être exact. Je suis persuadé qu'il sera ravi d'apprendre qu'il est le digne successeur de Staline. On peut dire que vous savez ménager vos troupes, Monsieur Vailland de Chirey. Pour le point Staline, typique des gens de droite, laissons-le à la postérité. A l'instar du point Godwin, il a toujours été l'argument de ceux qui n'avaient plus rien à dire.

La lutte contre le tabac et l'alcoolisme, un grand chantier sur lequel nous devons absolument travailler pour sauver des vies. Le tabac, tout d'abord. Nous en avons longuement discuté, à gauche. Fut un temps, il nous a traversé l'esprit que nous devions interdire la cigarette comme va le fait l'Australie. Mais nous nous sommes rappelé, comme pour le cannabis, des effets dévastateurs que cela avait sur le contrôle et sur la lutte contre les réseaux. Nous avons donc imaginé deux plans, le premier, comme pour le cannabis, sera un contrôle total de l'Etat sur la revente et l'importation de tabac avec la disparition des marques sur les paquets. Le second, consistera à augmenter d'une part les taxes sur le tabac et le canabis afin de dissuader et d'autre part à renforcer le suivi médical des personnes concernées. Tout sera fait pour que l'arrêt de consommation de ces substances soit simple et accessible. Et en contrôlant les cigarettes, nous nous assurons que les narco-trafiquants qui s'enrichissent sur les cancers ne puissent en aucun cas rendre les fumeurs plus addictifs qu'ils ne le sont déjà. Pour l'alcool, la lutte s'effectura par le biais de campagnes auprès des plus jeunes, par le développement avec les constructeurs automobiles d'ethylotests obligatoires nécessaires au démarrage moteur. Et bien entendu par un renforcement du suivi médical et de l'aide à la désintoxication. A ce propos, nous allons également accentuer l'aide de l'état aux associations de partage et d'écoutes, pour qu'elles puissent agir correctement. L'efficacité de ces groupes de paroles est un succès aux Etats-Unis, et pour une fois qu'ils font quelque chose de bien, ça mérite d'être souligné et repris.

Votre non-réponse sur le SIDA, surtout sur Ebola, m'inquiète... Nous avons des défis sanitaires internationaux qui nécessitent un effort de recherche et de prise en charge. Vous ne pouvez pas ignorer ces fléaux qui touchent l'Afrique et qui à terme vont finir par se répandre partout dans le monde.

M. François Bertrand n'a jamais mis en œuvre ce programme, tout simplement parce qu'il s'est vite rendu compte de l'inutilité de la chose. Mais je suis ravi de voir que je vous ai convaincu sur ce point, puisque vous ne prenez même plus la peine de défendre cette mesure.

Cependant vous passez à une autre nationalisation : celle de la vente de tabac. Car il s'agit bien de nationalisation, un contrôle total veut dire ce qu'il veut dire : les buralistes deviendront fonctionnaires ? Pour le reste, nous sommes d'accord. Davantage de taxes permettront un meilleur contrôle et une meilleure prise en charge, même si je pose une réserve sur le cannabis. Il est d'ailleurs heureux que vous n'ayez pas continué dans la voie de l'interdiction du tabac, l'absence de cohérence avec ce que vous prônez pour le cannabis aurait été trop frappante... Vous y avez pensé ceci dit.
Quant à la lutte contre le Sida et Ebola, je suis ravi de voir que vous ne prenez que les maladies qu'on voit le plus à la télévision pour frapper fort. Concernant Ebola, je me permet de dire que j'ai envoyé un groupe militaro-sanitaire d'action en Guinée pour lutter aux côtés des médecins du monde entier contre ce fléau. J'ai voulu, à l'époque, lancer des actions sur le sol frôceux en concertation avec le Ministère de la Santé. Mais bon, vous savez que l'activité au sein du Ministère de la Santé et la gauche, ça fait deux.

Il est désormais temps de continuer les actions impulsées à l'étranger, mais aussi de lutter en Frôce. Lutter pour plus de prévention, toujours plus de prévention, dans l'enseignement. Lutter comme nous le prônons pour qu'il y ait un véritable suivi médical et social dans les établissements scolaires. Cela ne s'arrête pas à la gratuité du préservatif, bonne mesure mais dernière mesure sanitaire lancée par la gauche. Il faut également financer davantage la recherche, en demandant les financements des laboratoires privés.

Vous ne m'avez nullement convaincu, vous avez obtenu un point Staline, tout simplement. Je ne vois plus l'intérêt de débattre avec vous sur ce sujet étant donné que vous n'avez plus d'argument. Je ne suis pas venu faire l'éolienne pour brasser du vent, contrairement à vous.

Laboratoires privés qui fonctionnent avec un objectif unique : faire du chiffre. Or, pour des laboratoires privés, Ebola ou le SIDA sont plus rentables quand on les traite après coup que quand on les guérit. Comment expliquez-vous qu'à notre époque, avec tous les moyens dont nous disposons, nous n'ayons pas encore réussi à éradiquer la maladie ? Tout simplement parce que les laboratoires privés travaillent sur les éléments qui sont rentables. C'est l'essence même du privé. Or, vous l'avez dit vous-même, tout à l'heure, la santé et l'humain ne sont pas des marchandises. Je suis d'accord. C'est pour cette raison que la recherche, les laboratoires doivent avoir des objectifs fixés par l'état pour combattre et lutter contre les maladies, quelles qu'elles soient. Ebola, le VIH, le paludisme pour ne citer qu'elles. Et ces objectifs doivent être indépendants de la visée productiviste et capitaliste des laboratoires privés. J'irais même plus loin en disant que la véritable lutte, elle doit se faire contre ce marché de la mort, cautionné par les pays développés, qui regardent des gens crever comme des animaux parce qu'ils n'ont pas de quoi se payer un vaccin ou des médicaments. Et ça se prétend humaniste ?

J'ajoute par ailleurs, concernant votre action en Guinée, qu'elle était salutaire, il était temps que vous vous bougiez, d'ailleurs, mais qu'elle n'a pas suffi. Pourquoi ne pas lancer une coopération rapprochée avec Cuba, très en avance sur le plan sanitaire et sur la recherche contre ce virus ? Pourquoi vouloir jouer le héros ? Pour avoir votre nom gravé dans l'histoire ? Ce n'est pas comme cela que ça marche. Les grands hommes ne se distinguent pas parce qu'ils ont été bling-bling mais parce qu'ils ont agi et qu'ils ont su le faire en oubliant leur intérêt personnel. Faire confiance aux laboratoires privés pour résoudre les crises sanitaires aura le même effet que faire aveuglément confiance aux banques pour relancer l'économie. Nous savons comment cela s'est fini. Vous qui disiez tout à l'heure que l'énergie de l'Etat devait être à lutter contre les abus, elle est là la première action à mener : lutter contre les dérives d'un système libéralisé à outrance qui monnaie les vies humaines. Pour preuve qu'un tel système fonctionne : Cuba. Malgré les mensonges relayés par les journaux occidentaux, les cubains ont le système de santé et de recherche le plus performant au monde, ils ont su préserver le véritable esprit humaniste, en envoyant leur aide de façon systématique aux pays qui en avaient le plus besoin.

Vous montez sur vos grands cheveux et tentez de faire dans le discours lyrique, mais vous ne m'écoutez pas. Le coeur en bandoulière, M. Fevernov, le coeur en bandoulière. J'ai dit que je comptais lancer la recherche en prenant les financements chez les laboratoires, pas en m'appuyant sur les laboratoires. Bien entendu qu'on ne demande pas aux labos de chercher un remède au Sida quand la trithérapie est aussi rentable.

Concernant la collaboration avec Cuba, sachez que dès que la Frôce intervient dans un pays pour une aide humanitaire, elle demande avant tout au pays d'accueil quels sont les problèmes à résoudre, et où il faut intervenir. L'OMS a déclaré avoir besoin d'une intervention frôceuse en Guinée, la Frôce est allée en guinée et a suivi les consignes internationales sur le déploiement sanitaire. Cuba, en revanche est allé en Sierra Leone. L'alliance avec Cuba, je la vois dans les instances internationales, dans de grandes alliances en faveur de la santé, pas dans des conventions bilatérales.

Vous êtes probablement un des seuls nigauds à penser que les laboratoires privés vont vous noyer de crédits pour alimenter la recherche sur des concepts qui ne leur rapporteront pas. Vous savez, si les laboratoires privés étaient réellement concernés et impliqués, nous n'aurions pas cette discussion. Quel Candide vous faites !

Pour Cuba, l'un n'empêche pas l'autre. Pourquoi ne pas avoir développé ces coopérations dans un cadre bilatéral justement ? Recherche frôceuse et cubaine pour lutter contre Ebola, étendue à toutes celles et ceux qui se soucient réellement de cette plaie ? C'est dommage, dommage que vous n'ayez pas d'ambition plus approfondie en la matière. Nous avons le devoir d'aller plus loin.

Sur la question de l'hôpital par exemple et de sa gestion, des soins ambulatoires, Cuba a d'excellentes pistes à nous donner. Des façons d'agir et de faire qui se moquent du cash et se préoccupent de l'humain. Voilà ce que l'on doit faire lorsque l'on est humaniste. Pour reprendre votre phrase, ne vaut-il mieux pas avoir le coeur en bandouillère et le montrer que le garder confiné à l'intérieur et rester froid ?

Monsieur Vailland, j'ai du mal à vous suivre. En quoi est-ce qu'une coopération billatérale avec Cuba poserait-elle problème? Vous ne l'avez pas précisé. A moins que vos données ne soient éronnées, inutile de vous rappeller que Cuba tente de renouer avec le monde y compris avec son voisin Américain. Votre position est la meme que celle des USA il y a 50 ans. Le monde évolue, Monsieur Vailland, que vous le voulez ou non. Si Demain, moi, je devrais être convié en tant que Chef de l'Etat à la Havane, je m'y rendrais sans la moindre réserve. Que ce soit au profit de la Recherche ou du Développement.

Une interrogation sur ce que vient de dire Monsieur Fevernov sur les laboratoires privés qui font du chiffre. Il me semble que ce ne sont pas les laboratoires privés qui ont décretés en 2009 la pandémie de la Grippe A. C'est l'OMS qui l'a décreté. Et à ma connaissance, l'OMS n'est pourtant pas un laboratoire privé mais bien un organisme public. Pourtant ce sont eux qui ont poussés de facon scandaleuse la vente de serums contre la grippe. Chôse curieuse, vous ne trouvez pas? Du profit il y en aura toujours, Monsieur Fevernov. Que ce soit par les lois du marché ou par la corruption d'un organisme public.

Je comprends tout à fait que nous puissions débattre de la Recherche, mais peut-être n'est il pas le meilleur lieu pour le faire, surtout quand on axe ce débat sur des maladies qui ne concerne que très peu les Frôceux. Cela ne signifie pas qu'on ne doit pas s'y intéresser, mais il me semble bien plus important de parler, dans un débat pour élire le Président de la République Frôceuse et non de la Guinée, de la lutte contre le cancer.

Car oui, le cancer est une maladie qui touche toute les familles frôceuses. C'est une maladie dont on ignore encore les causes, que l'on arrive de mieux en mieux à traiter, et ce grâce au travail des Laboratoires, qu'ils soient publics ou privés, et de la Recherche universitaire. Il faut je le crois encourager la mutualisation du travail de Recherche par un rapprochement des secteurs privés et publics.

Néanmoins, il faut bien avouer qu'il y a encore des choses à améliorer. Notamment sur la prévention, par des plans de dépistages massifs. Il me semble nécessaire de facilité l'accès au dépistage et envisager la gratuité de celui-ci, pour tout les cancers. Il faut travailler plus activement sur l'accompagne des malades et de leur famille qui vivent très souvent des moments douloureux.

D'un autre côté, vous parliez Monsieur Fevernov, de la lutte contre le tabagisme. Des mesures ont été prises, notamment par l'interdiction de fumer dans les lieu public, il y a déjà un an, l'interdiction de la publicité commerciale pour le tabac plus récemment, et ce fut sous la Présidence de Monsieur Bertrand. D'autres mesures devront être prises, cela est certain, pour diminuer la consommation du tabagisme, notamment chez les jeunes. Cela passe là encore par de la prévention, par une potentielle interdiction de la vente de tabac aux mineurs et la mise en place d'une taxe sur le tabac qui s'ajouterai à la TVA.

Je n'ai absolument pas dit que j'étais contre une union avec La Havane sur certains points. J'estime simplement que le problème d'Ebola doit être vu par une action internationale d'ampleur, réunissant tous les pays pour trouver des solutions. Cuba et la Frôce trouveront très bien des cadres de dialogue cohérents au niveau international. Si effectivement il y a blocage, nous agirons différemment. Je ne vois pas le problème avec une action internationale incluant Cuba, si vous connaissiez tous deux un tant soit peu la situation, vous sauriez que Cuba est posé en modèle par l'OMS, et agit en concertation avec elle, comme tous les pays qui agissent contre les fléaux sanitaires. Nous pouvons nous inspirer bien évidemment de ce que fait Cuba, et pourquoi pas établir des colloques avec ce pays, mais pour ce qui est d'Ebola, seule l'action internationale globale apportera une réponse satisfaisante. M. Gilbert a pointé avec raison les défauts que peuvent avoir les institutions internationales. Le rôle de la Frôce, c'est de construire une action internationale cohérente, efficace et transparente avec tous les pays.

M. Fevernov, la prochaine fois que vous m'insultez, je quitte ce débat. Je ne me laisserait pas intimider par un simple VRP de la gauche qui n'a dans son attaché-case que des échantillons frelatés d'idées préconçues. J'ai dit qu'il fallait prendre les financements, c'est à dire élaborer des taxes sur les laboratoires pharmaceutiques, pas attendre que les dons tombent du ciel.

Monsieur Vailland de Chirey, vous devriez cesser de faire votre Caliméro. Si cela continue, les gens vont finir par croire que vous êtes un acteur et non un homme politique. Vous éludez la question et vous esquivez, une fois encore le débat. A vous entendre, on dirait que vous êtes venu faire une pièce de théâtre ! Après le naïf Candide, voilà le choqué Caliméro... franchement, vous pouvez être sérieux pendant quelques minutes ? Au moins jusqu'à la fin de ce débat passionnant ? Courage, un petit effort...

Bref, parlons de la grippe A et de la décision de l'OMS. La Frôce n'a pas participé aux campagnes de vaccination à l'époque. Quant au fonctionnement en lui-même, sans laboratoires publics, l'OMS aurait eu bien du mal à ne pas passer par le privé. Sur la gestion, il y a des choses à dire, mais le moment ne me semble pas adapté. Ce que je peux dire en tout cas, c'est que l'action de l'OMS et internationale est profondément ralentie par les intérêts financiers des laboratoires. Et que ce n'est pas un hasard si Cuba sert de référence mondiale sur le plan sanitaire. C'est bien la preuve par A + B qu'un état maître de sa santé publique et de sa recherche, est un état qui progresse pour le bien des citoyens et dans un horizon plus large, pour celui de l'humanité.

Madame Von Bertha parlait tout à l'heure des cancers. Ces maladies graves, extrêmement lourdes, ne nécessitent pas seulement un dépistage renforcé. C'est à la source qu'il faut agir, sur l'origine des cancers, les éléments qui les favorisent. Combattons en premier lieu les origines systémiques de ces maladies. Prenons pour exemple un mur qui penche. Le soutenir est bien entendu essentiel pour éviter qu'il ne s'écroule. Mais sur le long terme, cela ne va pas résoudre le problème. Tant que personne n'aura l'intelligence de renforcer la base, de corriger ce qui doit l'être, le problème restera entier. Utilisons le dépistage et la prévention comme des leviers pour la recherche, comme un gain de temps pour trouver un moyen de lutte efficace, médicamenteux ou peut-être purement hygiénique. Le reste, oui, il faut le renforcer, oui il faut agir avec dynamisme et volonté. Accompagner les familles cela va de soi, mais avec un unique objectif : faire en sorte que les générations à venir n'aient pas à vivre ces épreuves. A vous entendre, nous devrions être dans l'attentisme, les bras balants. Il faudrait voir de se secouer un peu, vous ne pensez pas ?

Je remercie Madame Von Bertha pour son intervention qui permet d'élever le niveau du débat. Je ne peux pas en dire autant pour votre candidat et Monsieur Fevernov. Je suis d'avis que nous devons tout mettre en oeuvre pour mieux lutter contre les cancers. Cela doit passer par la Recherche, comme annoncé précédemment, et par la Prévention. Sous ma Présidence, je ferais de la lutte contre le cancer une priorité nationale en matièrede soins de santé.

Il est vrai que malheureusement le débat avance sans vous. On vous entend tellement peu que je vous avais presque oublié.

Soit, vous n'avez rien à dire sur les éléments que nous avons partagé, soit vous vous en moquez. Dans les deux cas, c'est dommageable tant pour vous que pour les spectateurs.

Si au lieu de jouer les donneur de leçons, vous nous détailliez un petit peu les moyens que vous allez mettre en oeuvre pour lutter contre le tabagisme, le cancer, les maladies dégénératives, Ebola, le SIDA, l'inégalité de l'accès aux soins, vous savez, ce genre de sujets qu'il convient d'analyser et de résoudre lorsque l'on prétend à gouverner la nation ?

Délai expiré, ne compte pas