Frôce - Archives V3

Le Secrétaire Général du Palais d'Anthelme s'avança dans un crépitement de flash, les journalistes avaient été informés par la Directrice de Communication du palais présidentiel, qu'une annonce de Gérard Buisson allait être faite aux alentours de 19h30, 19h45, en ce 2 janvier 2014.



Mr Buisson marqua une pause, en buvant une petite gorgée d'eau et reprit :




Gérard Buisson but à nouveau et en faisant un signe de la main, il annonça d'une voix claire et assez ferme.

Désolé, mais il n'y aura pas de conférence de presse ce soir. Je vous remercie de votre attention.

Le Secrétaire Général descendit du pupitre et tourna ainsi le dos aux journalistes pour rejoindre l'intérieur du Palais présidentiel.

Réactions d'Alexis VERTIN.

Très attentif à l'annonce de ce premier Gouvernement, M. Vertin souhaita réagir à cette déclaration :

"Si le présent gouvernement présente l'avantage d'être composé des membres expérimentés et maitrisant les arcanes du pouvoir, je suis toutefois déçu de voir Mme Betieu cumuler son poste de Cheffe du gouvernement avec le Ministère de l'économie. Le renouveau en Frôce aurait pu être l'occasion d'initier des nouvelles pratiques politiques, il n'en est rien et je le déplore profondément. Je serais particulièrement attentif et exigeant quant à l'action de Messieurs Tédrine et Jacquet en espérant une synergie de leurs actions dans les perspectives diplomatiques que sont celles de l'année 2015, espérant une participation pro-active de la Frôce dans les négociations climatiques.

Je souhaite bon courage à ce nouvel exécutif pour le redressement de notre pays, dans le contexte difficile que nous connaissons"

Benjamin McGregor a réagit aux micros de la télévision publique

" Je suis évident très fier de revenir à un poste gouvernemental, j'ai toujours servi mon pays et j'ai de nombreuses fois à stopper net mes activités, je pense que j'y réfléchirai après ce passage à la Justice. C'est un défi important et c'est une confiance énorme que m'accorde le Premier Ministre et la Présidente de la République. C'est terriblement excitant de savoir que l'on va relancer la démocratie!

Antoine Jacquet a officiellement réagi à sa nomination au poste de Ministre des Affaires Etrangères dès sa sortie du Palais d'Anthelme, où une délégation de journalistes l'attendaient sur le pied de guerre:

" Je suis très honoré de m'être vu confier ce poste important au sein du gouvernement Betieu I. La diplomatie de la Frôce ainsi que les relations internationales qu'entretient notre grand pays sont autant de clés pour assurer l'avenir de notre république et lui assurer une place prépondérante sur la scène internationale. La Frôce doit avoir une voix forte et qui soit entendue. Elle se doit également d'entretenir des relations les meilleures possibles avec la communauté internationale. C'est pourquoi je m'attèlerai à exercer ma fonction avec le sérieux, la rigueur et l'assurance qui s'imposent. Je veux faire de notre pays un Etat qui doit reconnu dans le monde entier. Il s'agit de la première fois das ma carrière professionnelle qu'un poste de ministre m'est confié. C'est vous dire si le chef du gouvernement, Sandrine Betieu, a confiance en mes compétences. Je suis certain que ce gouvernement va s'engager pleinement dans la relève des défis qui attendent la Frôce. Je vous remercie. "

Devant les caméras de télévision, Dimitri Tédrine a répondu sans se presser aux journalistes empressés :

" Si je suis fier ? Croyez-vous vraiment que c'est là l'enjeu aujourd'hui ? Fier, je le serai si nous parvenons, dans ce gouvernement, à donner à la Frôce la démocratie et les institutions stables qu'elle mérite. Fier, je me permettrai de l'être lorsque il y aura des raisons d'être fier. Je me permettrai de l'être lorsque nous aurons agi pour que le changement politique soit aussi un changement écologique. Pour l'heure, c'est de confiance qu'il s'agit et pas de fierté, et je remercie Mme Betieu de m'accorder la sienne pour participer au travail qui attend le gouvernement "

Les journalistes n'hésitèrent pas poser quelques questions à Louis-Damien, à la suite de cette annonce, alors qu'il arriva à Anthelme pour passer la soirée avec sa femme...

- Monsieur Lacroix, vous n'êtes pas dans le Gouvernement. Votre femme vous écarte-t-elle ?

- Non, absolument pas. Elle a évoqué l'idée de me proposer un ministère. J'avais accepté sur le principe, si elle ne trouvait personne. Elle a trouvé toutes les personnes qu'il lui fallait, je ne suis donc pas Ministre. Et je n'ai aucun problème avec cela. J'ai l'intention de parcourir le pays en vue de la prochaine élection présidentielle, j'aurais eu peu de temps à consacrer à mon ministère.

- Vous allez faire vous présenter à la prochaine présidentielle. Avec quel programme ?

- Cela viendra en temps voulu. Mais pour vous donner quelques grandes lignes, ce sera un programme de reconstruction, davantage qu'un programme partisan. Après tout ce qui est arrivé, je souhaite que la Frôce se retrouve, unie, et qu'elle avance en cohésion.

- Vous vous opposez à la ligne punitive prônée par l'extrême gauche ?

- Je m'oppose à la haine, qu'elle vienne de l'extrême gauche comme de l'extrême droite. Je compte bien apporter et soutenir la réconciliation, dans notre pays, pour que nous puissions avancer.

- Ca vous fait quoi d'être le premier homme de Frôce ?

- Rien de particulier, ça ne change pas notre vie de couple. D'ailleurs, je vais vous laisser, mon devoir de mari m'appelle.

Daniel Gallon avait passé une partie de l'après-midi auprès de Hélène Le Menn, d'un point de vue d'ordre privé et en aucun cas sur le côté professionnel. Il avait voulu se tenir dehors au moment de l'annonce du Secrétaire Général pour le nouveau gouvernement. Vu son aura, évidemment, les journalistes, à la fin de l'allocution, se précipitèrent sur le pauvre Dany pour recueillir sa réaction à "chaud".

- Que pensez-vous de ce gouvernement, Mr Gallon ?

C'est un bon gouvernement, mêlant expérience et jeunesse. Un peu de fougue, d'envie lié à cette jeunesse politique est nécessaire pour faire avancer le pays et puis les jeunes du pays ont été déterminants dans l'issue du conflit de la fin de l'année dernière... Aujourd'hui j'ai une énorme pensée émue pour le jeune tué par la police en novembre dernier à Kervern. Pensée pour lui et également pour ses proches. Nous nous devons, politiques et "simples citoyen-ne-s", tous et toutes de ne plus faire subir ce genre de drame indigne d'une démocratie à d'autres familles.

- Pourquoi n'êtes-vous pas dans ce gouvernement ?

Afin de respecter l'un des plus élémentaires principes démocratiques, à savoir la séparation des pouvoirs. Je dirige l'AIF, et je dois d'être neutre officiellement. Et cela me semblait donc difficile pour moi de concilier les deux. Et puis, je pense qu'il est grand temps de laisser la place aux jeunes.

- On vous sait fervent anti-fasciste et révolutionnaire de part votre passé et vos gestes politiques plus ou moins récents. Que pensez-vous de l'attitude de la Présidente Le Menn sur les groupuscules d'extrême-droite, fascistes ou monarchistes ?

Mme Le Menn a entièrement raison d'être ferme et intransigeante sur ce fléau qu'est le fascisme et le totalitarisme. Une sage et excellente décision si vous voulez mon humble avis de citoyen. Bonne soirée à vous messieurs-dames.