[RP] Hôpital militaire d'Aspen

[Daniel Gallon]

- Gérard Doucet, pour l'AIF. Monsieur le Directeur, vers quelle heure débutera la prochaine opération ? Et qui est ce neurologue expérimenté dont vous avez parlé ?

- La prochaine opération débutera dès que le neurologue arrivera. Ce dernier est un ami qui se nomme Jean Boulard. Il est spécialiste des opérations du cerveau et notamment de la région frontale. Lieu d'impact du pavé contre le crâne de Mathias Séguin. Nous surveillons l'évolution de l'état de santé de l'adjudant-chef Séguin, notamment pour déterminer l'importance des risques que pourraient engendrer les deux autres œdèmes. Sachez que nous dirons rien de plus sur l'état de santé afin de respecter les volontés de la femme de Mr Séguin ainsi que le secret médical. Seuls les médecins et la famille sont au courant. Et également le Ministre de l'Intérieur, selon l'accord tacite de la famille.

- Aurélie Michot, pour Canal 4. Y a-t-il eu "enfoncement de la boîte crânienne" lors du choc avec le pavé en question ou le sol ?

- Non, l'adjudant-chef Séguin n'a pas été victime d'un enfoncement de la boîte crânienne. Fort heureusement. Si cela avait été le cas, ses chances de survie auraient été bien plus minimes qu'actuellement.

- Alain Hamel, pour Frôce 2. Quelles sont les chances de survie de l'adjudant-chef Séguin ?

- Désolé, mais cela révèle du secret médical et puis nous ne pouvons pas nous avancer sur ses chances de survie à l'heure actuelle. Nous en saurons davantage après avoir effectué cette seconde opération, périlleuse... Merci, ce sera tout pour aujourd'hui. Nous vous convoquerons ultérieurement pour une prochaine conférence de presse. Merci d'avoir été présent. Je vous souhaite une bonne journée.

[Julien de la Tour]

Julien de la Tour, de son côté, ne souhaita pas répondre aux questions des journalistes qui concernaient essentiellement la plainte déposée par Pierre-Marie Léonard à l'encontre du Ministère de l'Intérieur.

Le Ministre et le directeur quittèrent le hall puis se serra une dernière fois la main. Julien remercia une nouvelle fois le directeur pour le temps consacré et le remercie du travail qu'il menait pour sauver la vie de Mathias Séguin. Il lui demanda enfin de lui donner des nouvelles de l'état de santé du CRS. Direction le conseil des ministres désormais.

[Daniel Gallon]

Devant des dizaines de journalistes présents, répondant à l'invitation d'un point presse de la Direction de l'Hôpital Militaire d'Aspen, le Dr Henri Perrin se présenta, la mine sombre...

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs. Tout d'abord, j'aimerais vous prévenir qu'il n'y aura aucune question, car je ne peux me permettre de m'absenter trop longtemps actuellement.

En effet, l'état de santé de l'adjudant-chef Mathias Séguin est détérioré... En effet, lundi 24 février, en fin d'après-midi, nous avons effectué une seconde opération. Celle-ci fut une "demi-réussite" car une partie d'un des 2 autres œdèmes a été retiré. Mais ça n'a pas permis d'arrêter les soins intensifs et l'assistance respiratoire de Mathias Séguin. Ce dernier a été placé sous mannitol, un anti-œdémateux efficace. Mais ça n'a pas fait baisser la pression artérielle assez inquiétante donc on l'a mis sous diurétique. Cette substance a permis une baisse moyenne de la pression, soit 5%, ce qui est infime. Le diurétique utilisé agit assez rapidement sur la pression artérielle. Ces 5% de baisse ont été relevés 5 heures après l'administration du dit traitement. La partie restante de l’œdème est considéré comme pouvant apporter un risque sur la santé du patient. C'est pourquoi, il est toujours placé en soins intensif, quand il n'est pas dans le bloc opératoire. Vendredi midi, nous avons entrepris, sous la direction conjointe du Dr Eric Laurent et de moi-même, une 3^ème opération. Malheureusement, celle a été un échec. Et elle a engendré une embolie pulmonaire... Cette opération a duré 10 heures. Donc depuis 1 heure du matin, samedi, Mathias Séguin est toujours entre la "vie et la mort", et je ne peux cacher mon anxiété quant à l'issue de son combat ultime. Mais nous ferons TOUT pour le sauver, soyez-en rassurés.
Désolé, mais je dois vous quitter.