Gêné, Alexandre répondit :
- Hum... euh... à vrai dire, elle ne sait pas que je suis ici... Et si ça se trouve, elle n'est pas là, probablement prise par une affaire au tribunal...
Directeur de la Médiathèque Nationale Lucas Lhardi
Deux solutions... soit il prétextait avoir attendu trop longtemps et il s'évitait de dire qui il voulait voir... soit il osait. Problème difficile. Pour les rapports humains n'étaient-ils pas aussi simples à résoudre qu'un problème de mathématiques ?
- En fait... je cherchais à voir Petra, mais je ne suis pas sûr que sa soeur apprécie que je la recherche...
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Ca fait longtemps que Rosa ne se mêle plus des affaires de Petra, elles n'ont jamais eu les mêmes gouts, si tu vois ce que je veux dire.
Petra est à une table privée avec Gav et Asuka, pour finaliser les papiers de déménagement à Norijo, ils doivent plus en avoir pour longtemps. Tu veux que je te présente à tout le monde ?
Pas les mêmes goûts ? Alexandre réfléchit à la signification de ce détail et ne tarda pas à trouver. Il ignorait que Rosalinda préférait les femmes. Enfin, en soit, ça n'avait rien de dérangeant. Rencontrer un ancien Président de la République et la Présidente de la Cour Suprême, deux figures emblématiques de l'histoire de Frôce ?
- Ce serait avec plaisir ! Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer les Finacci !
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Urumi conduit Alexandre vers la table "Glacier" qui abrite habituellement des strip-teaseuse scandinaves.
Asuka signe des documents fournis par le Gouverneur de Norijo sous le regard de Gavroche et de Petra quand Urumi et Alexandre rentrent.
Gavroche s'adresse à Alexandre
Installez-vous monsieur Lacroix, il y a de la place.
Félicitations pour l'élection de votre père, je n'imaginais pas un tel écart possible.
Alexandre serra la main de Gavroche, puis il fit un baisemain dans les règles de l'art, c'est ça dire sans toucher la main de ses lèvres à Asuka et Petra. Il ne put cacher un regard admiratif.
- Merci de m'accueillir à votre table. J'espère que je ne vous dérange pas. Madame Nakamura m'a fait une proposition que je n'ai pas pu refuser. Je suis honoré de vous rencontrer, votre épouse et vous-même. Et heureux de vous revoir Petra.
Il avait légèrement rougi en croisant ses yeux... elle était à se damner, cette femme, vraiment.
- Mon père s'est offert une élection comme il les aime : sans véritable opposant sérieux. Si Bertrand avait été blanchi en appel, le résultat n'aurait pas été le même.
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Alexandre ne sut pas vraiment s'il devait rire ou non... Il se contenta donc un petit rictus gêné... Il ne voulait surtout pas entrer dans ces histoires... Aussi préféra-t-il enchaîner, en disant à Petra :
- Votre soeur a un beau club ! L'entrée est un peu chère mais bon, ça vaut bien le prix ! Vous venez souvent ici ?
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Actionnaires... ce mot lui donnait des boutons. Il nota que Petra connaissait Norijo. Chez les Lacroix, on avait un avis négatif de ce lieu... beaucoup de rumeur circulaient sur le fait que c'était un théâtre de débauche absolue... Alexandre n'était guère emballé. Certes, il n'était jamais à l'aise avec les relations sociales, mais des sentiments dans une relation était toujours mieux que la simple envie de tirer son coup.
- Je ne suis jamais allé à Norijo... et ça ne m'emballe pas du tout, vu ce qu'on raconte...
Bien qu'il y ait un puissant homme d'affaire à la table, son côté rouge ressortit dans une phrase :
- Les actionnaires... fléau du XXIème siècle. Symbôle du Grand Capital qui mène les sociétés modernes à leur perte ! Votre a plus de mérite que tous ces gens qui jouent à la roulette russe sur le dos des gens.
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