+ La cartographie du chômage publiée hier soir par le Ministère du Travail nous informe un peu plus sur les bassins d'emplois où le marché du travail semble un peu plus tendu, malgré les bons chiffres du chômage au niveau national que la Frôce peut engranger depuis plusieurs années maintenant. Le Grand Piémont, selon ce rapport ministériel, disposerait d'un chômage, un peu au dessus de la moyenne nationale: entre 6 et 8%.
Nous ne pouvons jamais nous satisfaire de chiffre du chômage, même lorsque ceux-ci sont bas. Le plein emploi reste notre objectif, et les 3% sont encore loin. Ces chiffres supérieurs à la moyenne nationale ne sont en réalité pas si décourageants: Le Grand Piémont, forte de ses 6 millions d'habitants est, comme la Catalogne, une région très peuplée, avec un marché du travail sous tension. Nous sommes une province mêlant agriculture et industrie, et nous avons donc un vivier d'emploi très important et dynamique. Si dynamique que nombreux sont les Frôceux de Toscane, de Provence et de la Corse à faire preuve de mobilité professionnelle pour rechercher un emploi à Symphorien ou Anglès, dans nos centres de recherches axés sur les nouvelles technologies, dans nos industries automobiles et textiles, dans nos exploitations viticoles à renommées internationales et autres exploitations qui font également la richesse de cette région d'exception tant au niveau culturel qu'économique. Sans oublier bien évidemment le rôle du tourisme avec nos 1500 centres hôteliers.
Le Grand Piémont n'est pas une région en difficulté économique: elle est une région dépassée par son attractivité. Les difficultés à répondre à la demande d'emploi viennent de notre incapacité à proposer assez d'emploi: nous n'agissons pas assez vite au niveau provincial et étatique pour soutenir la croissance économique et la création d'emploi qualifiés. Qu'on se le dise: à l'heure où le gouvernement présente son plan de lutte contre le chômage, ce n'est certainement pas les emplois aidées qui résoudront les problématiques du marché du travail piémontais. Là où les mesures gouvernementales pourraient avoir un impact plus que positif, je pense notamment à la Toscane en grande difficulté, celles ci semblent néanmoins en décalage avec les réalités d'une région dynamique comme le Grand Piémont. Tout l'enjeu des politiques provinciales en faveur de l'insertion professionnelle doit être la création d'emploi par l'incitation aux investissements et au développement de nos entreprises, couplé à la formation des candidats à l'emploi qui revêtissent des compétences ne correspondant pas aux qualifications qu'on leur proposerait. Nous avons dans le Grand Piémont 396 000 entreprises industrielles et 122 000 entreprises artisanales à soutenir dans leur développement à fois au niveau national mais aussi au niveau international, par des incitations à la recherche et développement permettant de concurrencer, par la reconnaissance de la qualité et l'innovation de nos produits et services, des acteurs économiques étrangers.
C'est certes un travail sur le long terme qu'il nous faut engager, mais l'important est d'avoir une véritable vision politique et économique, ne se limitant pas à la simple idéologie électorale qui bien souvent n'a d'impact qu'à court terme, et ne répond pas véritablement aux problématiques locales.
Tout n'est pas à jeter néanmoins dans le discours de Madame le Premier Ministre: celle-ci ayant bien compris l'intérêt de coordonner les politiques de développement économique et de lutte contre le chômage entre l’État et les Provinces. Reste toutefois à traduire cette volonté d'agir ensemble pour le développement économique de nos provinces.
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