[Présidentielle novembre 2014] Débat diplomatie

[Asuka Finacci]

Ce débat portera sur les affaires étrangères

Règles :

Chaque intervenant doit préciser clairement dans son premier message quel candidat il soutient, s'il n'est pas lui-même candidat
2 représentants au maximum par candidat (candidat inclus, s'il décide de participer)
Les journalistes sont autorisés à intervenir, à condition de maintenir une stricte neutralité
Pas de pavé, nous sommes censés simuler quelque chose qui se rapproche d'un débat télévisé, donc soyez relativement brefs
Interdiction de poster deux fois de suite
Interdiction d'éditer son message

Début du débat : Mercredi 5 novembre à 20 heures
Fin du débat : Vendredi 7 novembre à 20 heures

[Keyser Baur]

La politique internationale que nous aimerions voir être mise en place est simple : renouer des liens que nous avons abandonnés avec des pays comme Israël ou les Etats-Unis, non pas pour suivre bêtement le troupeau, mais pour développer un maximum de liens pour mettre en oeuvre les principes géopolitiques de la Frôce : paix, coopération, développement, échange. M. Bertrand s'est distingué dans la volonté de vouloir exclure et ostraciser de fait certains pays de nos liens diplomatiques, ce qui était la dernière chose à faire si nous voulons avoir une voix qui compte sur la scène internationale.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Et après Monsieur Baur ?

Bien nous entendre avec les Etats-Unis et Israël constitue-t-il là votre politique diplomatique ? Ce débat risque d'être beaucoup plus court que prévu dans ce cas.

C'est parce que la Frôce sait se montrer indépendante des jeux géostratégiques atlantistes qu'elle a une position forte dans le monde. C'est parce qu'elle a tissé ses liens sans chercher l'intérêt et le profit qu'elle dispose d'alliés solides à travers les continents.

Et ce désintérêt pour le profit que François Bertrand a démontré à son poste ainsi que dans le programme qu'il présente devant les frôceux. Par le biais de la diplomatie, le Président a une vision : montrer que l'humanité est solidaire, qu'elle se serre les coudes dans des crises tragiques, comme celle que nous traversons avec Ebola. Il faut que la communauté internationale réagisse face à ce problème et la Frôce ne va pas attendre l''assentiment d'une autre Nation pour s'engager activement.

Ne pas être à la botte d'une grande puissance ne veut pas dire que nous rompons tout contact avec eux. La lutte contre l'Etat Islamique sera l'occasion de démontrer que nous savons travailler avec des pays même si nos liens ne sont pas au beau fixe pour de grandes causes.

[Keyser Baur]

Je remarque qu'encore une fois vous cherchez inutilement le conflit alors que le débat aurait pu être constructif. Soit. Si vous aviez lu mon programme, vous auriez vu que je soutiens certains projets mis en place par votre gouvernement.

La lutte contre l'Etat Islamique ? Première nouvelle. L'Assemblée a été consultée sur ce point ? Faut-il que le Président soit juge et partie sur la diplomatie ?

Ensuite, bien sûr que ce que j'ai présenté ne constitue pas tout notre programme. Je voulais juste dire à tel point il est stupide à l'heure actuelle de se faire des ennemis à travers le monde. La diplomatie, ce n'est pas fermer la porte pour des principes, c'est créer des ponts pour des valeurs.

Si vous pensez que par exemple sur la crise au moyen-orient nous pouvons être décisifs sans être capables d'entrer dans un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes, c'est se mettre le doigt dans l’œil. C'est également en jouant une carte diplomate basée sur nos valeurs que nous pourrons faire de belles avancées : créer une agence sanitaire et militaire frôceuse pour l'aide médicale d'urgence, mise en place d'un fonds public d'aide au développement pour les pays les moins avancés, lutter pour la signature de conventions entre Russie et Etats-Unis sur l'utilisation des armes atomiques, oeuvrer pour la paix en Ukraine : voici des dossiers qui pourront se faire par la coopération, non par la défiance.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Monsieur Baur, Marc vous a conseillé la Grèce lors du débat sur l'économie, je pense finalement que le pays qui vous conviendrait plutôt ça serait la Corée du Nord surtout si vous contredire et vous exposer des faits c'est chercher le conflit.

J'ai lu votre programme et c'est bien là qu'est tout le problème. Vous n'en présentez pas les points plus importants, juste celui qui veut faire croire que la Frôce se décrédibilise parce qu'elle n'organise pas de ripailles avec le Président Obama ou Monsieur Netanyahou.

Allons plus loin sur votre phrase toute faite, voulez-vous. Je vous renvoie à l'histoire de Frôce, aux grandes valeurs prônées par les Etats-Unis dans les années d'après-guerre, aux grandes valeurs qui ont été prônées en Amérique latine, dans les années 70/80, à celles qui ont été portées au Moyen-Orient ou encore avec la guerre du Golfe. Vous comprendrez peut-être les valeurs que vous souhaitez défendre.

Je n'ai nullement dit que ces pays étaient des ennemis de la Frôce. J'ai simplement dit que la Frôce était une nation et non un vassal. C'est pour cela qu'elle existe et c'est pour cela que nous sommes respectés. Toute la nuance est là. Pour le reste, vous reprenez ce que nous défendons depuis le début, la coopération, pas la servitude.

[Thomas de Kervern]

Attention cependant à ne pas travailler main dans la main avec n'importe qui. En 2014, il y a certains principes moraux qui peuvent empêcher une Nation, à un moment X, de travailler avec une autre. Notre avis au FRP sur la question est sans équivoque : collaborer ou échanger avec un pays, c'est cautionner sa politique globale. Malgré tout, si j'étais élu, mon désir serait que la Frôce joue un rôle d'agent de concertation, de moralisation et d'apaisement dans les différents conflits. Nous avons la chance d'être un pays ouvert et pourvu de nombreuses relations avec d'autres pays, mais aussi très attaché au principe du respect des Droits de l'Homme. Ainsi, plutôt que de s'engager militairement dans différents conflits, mon ambition est de faire de la Frôce un intermédiaire, par le biais de ses facilités relationnelles, entre différentes entités en conflit.

Mais notre rôle, en tant que pays du Nord, est également d'être solidaires avec les nations les plus reculées. Pour ce faire, nous voulons aider d'une manière innovante et trop peu exploitée jusqu'à présent : le commerce équitable. Pour introduire, j'aimerais citer Nelson Mandela quand il avançait que "la pauvreté n’est pas un accident. Tout comme l’apartheid et l’esclavage, elle a été créée par les hommes et peut être supprimée par des actions communes de l’humanité." Nous devons absolument développer le mouvement social qu'est le commerce équitable, afin de faire vivre les filières productives des pays en développement et les plus reculés. Il est indéniable que celui-ci permet également de résoudre des problèmes sociaux et environnementaux. Il est un partenariat commercial international qui apporte équité aux artisans, fermiers, producteurs et travailleurs en leur garantissant des prix minimums et salaires justes, une prime de commerce équitable, la transparence, l’instauration de certaines conditions de travail, un partenariat à long terme et la durabilité. Alors pourquoi s'en priver ?

Au FRP, nous ne croyons pas à la résolution des problèmes diplomatiques par la menace ou la violence. Il y a selon nous des moyens plus simples et bénéfiques de résoudre certains conflits sans tomber dans l'interventionnisme à outrance.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Jouer l'intermédiaire, pourquoi pas. Mais la prudence est de mise. N'ayons pas la prétention de nous placer au dessus des autres et de leur donner des leçons.

La position de la Frôce doit rester dans ce que j'appelle la neutralité active. Nous sommes à l'écoute, nous menons une politique diplomatique fidèle à nos principes constitutionnels et démocratiques, nous donnons des conseils à qui veut l'entendre mais nous évitons l'ingérence. C'est une précaution à prendre.

Et pour être neutre, ils faut que nous préservions notre indépendance. Si demain la Frôce souhaite développer ses relations avec la Russie, par exemple, elle doit pouvoir le faire sans se faire reprocher son acte par d'autres pays. Bien sûr, si tant est que nous sommes en accord avec les valeurs russes.

Dernièrement, les liens que nous avons eu avec le Japon se sont renforcés permettant d'aboutir à de belles avancées. Il y a beaucoup de travail pour aller plus loin encore mais c'est ce que le Président compte faire. D'ailleurs il va lui-même s'exprimer sur le sujet.

[Keyser Baur]

En clair, Messieurs, quelles sont vos mesures diplomatiques ? J'entends de belles paroles qui sont des serpents de mer depuis des années en Frôce dans les débats diplomatiques : coopération, développement, aide, paix, mais concrètement que proposez-vous ? M. de Beaufoy, allez-vous poursuivre l'expérience sur la table ronde méditerranéenne qui a recueilli peu d'enthousiasme dans les rangs du gouvernement ?

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Je ne suis pas Ministre des Affaires Etrangères, ni même Président, je vais donc avoir du mal à vous répondre en mon nom.

Cela étant, je suis favorable à cette table ronde.
Je ne sais pas où vous avez entendu que le Gouvernement n'était pas favorable à cette table. Vous avez des entrées que je n'ai pas ou alors de mauvaises informations. Il y a effectivement quelques sceptiques mais être sceptique ne veut pas dire s'opposer. Alexandre a d'ailleurs bien géré de ce côté là.

En matière diplomatique, vous avez probablement noté dans notre programme la volonté de développer des relations basées sur le respect et sur l'équité. Par exemple, le droit de véto à l'ONU. Il n'est pas normal qu'une résolution ne puisse être adoptée parce qu'un des états permanents a déposé son véto. Si la majorité au niveau international s'est dégagée, il n'y a aucune raison qu'un seul pays ait le pouvoir de faire barrage. Hélas, certains de ces pays ne sont pas prêts à renoncer à cette injustice. L'ONU est sans doute la plus belle réussite de l'humanité, mais elle ne peut continuer à considérer certains états plus "décideurs" que d'autres.

[Thomas de Kervern]

Je rejoins Monsieur de Beaufoy concernant sa position sur le droit de véto à l'ONU. Il n'y a aucune raison qu'un pays puisse être un décideur plus important qu'un autre sous prétexte de sa puissance économique. L'intérêt-même de l'ONU est de pouvoir permettre à chaque nation de porter sa voix de façon égale. Pour contester ce droit de véto illégitime, j'estime que la Frôce doit pratiquer une politique dite de "chaise vide" lors des votes importants. Plus généralement, nous refuserons et dénoncerons tout asservissement d'une nation à une autre sur des critères purement économiques, car il s'agit bien là d'une forme de discrimination à échelle internationale.

Pour recentrer sur le sujet des relations étrangères, j'estime que la Frôce devra choisir ses relations, car comme je l'ai dit tout à l'heure, on ne peut coopérer qu'avec un pays dont on cautionne la politique. Puisque Monsieur Baur l'évoquait tout à l'heure, je ne vois pas pourquoi la Frôce chercherait à développer ses partenariats économiques avec l'État d'Israël qui ne respecte absolument pas les droits de l'Homme. Ce qui ne veut pas dire que nous couperons tous les ponts, ce serait une erreur de procéder ainsi. Mais il faut avant tout que chaque nation comprenne qu'une coopération avec une autre, cela se mérite, et surtout ne fonctionne sur le long terme que si les relations diplomatiques sont entretenues. Nous demanderons donc à certains pays de concéder des efforts en terme de respect des droits de l'Homme. Si nous ne sommes pas une grande puissance, nous avons néanmoins une voix diplomatique d'importance première et influente, bien plus que sur le plan continental. À nous de nous en servir afin d'encourager l'avancée humaine.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Je doute que la chaise vide nous rende crédibles pour nous faire entendre. Ce n'est pas en fuyant les lieux que nous parviendrons à nous faire entendre. Surtout si nous sommes seuls. François Bertrand a d'ailleurs misé sur le rapprochement avec d'autres pays pour renforcer non seulement nos positions mais aussi pour favoriser par la suite des alliances diplomatiques qui peuvent être décisives.

On a beaucoup polémiqué sur l'Etat d'Israël avec une grande focalisation sur ce dernier. Mais le gouvernement israélien n'est pas le seul à piétiner les droits de l'homme. Je peux vous citer la Syrie, l'Iran, la Chine... entre autres. Nous souhaitons nous montrer distants vis à vis de ces régimes tout en restant conscients que Rome ne s'est pas faite en un jour. Il faut être réalistes, la démocratie a mis des siècles pour s'installer durablement en Europe. Elle est jeune, elle a souvent du mal à faire face aux difficultés. Les crises sont souvent des éléments déclencheurs de montée des extrémismes. Il y a une nécessité absolue d'engager une lutte active au niveau international pour éviter ces dérives. Prévenir les crises, apporter de l'aide humanitaire, faire en sorte que la Frôce soit active dans les défis de notre siècle, c'est en résumé un peu grossier la ligne diplomatique que nous proposons.

[Thomas de Kervern]

La chaise vide n'est pas qu'un moyen de contestation symbolique, si elle est suivie par de nombreuses nations, cela peut très vite devenir un moyen de pression. Mais j'insiste bien sur le fait que ce type de procédé ne doit être utilisé que périodiquement, car il faudra veiller à ne pas isoler la Frôce sur le plan diplomatique. En terme de diplomatie, la prudence doit toujours être de mise, et c'est dans cet esprit que j'aimerais la conduire.

Effectivement, vous faites bien de souligner que l'État d'Israël est loin d'être le seul à piétiner les droits de l'Homme. Cependant, ce dernier peut encore, aujourd'hui, le faire en toute impunité sans qu'aucune puissance ne s'offusque. Alors qu'à l'inverse, les sanctions ont plu sur des dictatures telles que la Syrie et la Corée du Nord, ou sur des théocraties comme l'Iran. Il faut condamner tout régime politique, quel qu'il soit, qui porte atteinte aux droits de l'Homme. Mais attention car il y a des cas particuliers, ou plus délicats, dirais-je. C'est le cas de la Russie et de la Chine qui sont de véritables bipotes sur le plan politique comme diplomatique. Nous ne pourrons nous permettre de renoncer à certains accords avec ces pays, qui sont primordiaux pour notre économie.

L'ambition du FRP est de combattre le non respect des droits de l'Homme par la voie diplomatique, sans pour autant tomber dans l'isolationnisme. Dans tous les cas, la pression doit se faire par les discussions et non pas par les armes. Nous ne croyons pas à un monde dont les conflits d'intérêts se règlent par la guerre, qui fait des centaines de milliers de victimes humaines innocentes à chaque fois. Nous voulons faire de la Frôce un État neutre et porteur d'un idéal humain.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Monsieur Kervern, il y a quelques semaines, le Président du RPLN, parti dont vous êtes issu, a déposé une modification du code de la diplomatie prévoyant l'annulation de tous les traités économiques avec des pays pratiquant la peine de mort. Le Président Bertrand a opposé son véto à ce texte de loi, en argumentant sur le fait qu'il allait mettre en péril nos relations diplomatiques et priver la Frôce de nombreux contrats nécessaires à son économie. Cette mesure à la portée isolationniste est loin des éléments que vous avancez aujourd'hui.

Devons-nous en déduire que vous ne cautionnez pas la position de Monsieur Gilbert ? Ou bien s'agit-il d'un nouveau retournement de veste ? La question mérite d'être posée, elle traduit au mieux une division au sein même de votre famille politique, au pire de l'opportunisme politique.

[Keyser Baur]

Des valeurs sélectives, en diplomatie, M. de Kervern ? Ne pas dire certaines vérités parce que nous avons des contrats économiques ? Voilà la marque de l'opportunisme tel qu'il est pratiqué dans certains pays occidentaux. Je ne crois pas en cette façon de voir les choses. Disons les vérités, soyons fermes sur les objectifs à tenir en matière de droits de l'homme, sans rompre les relations. Soyons des accompagnateurs pédagogues, des chercheurs obstinés du dialogue et de la diplomatie, ne soyons pas des inconscients.

[Thomas de Kervern]

Monsieur de Beaufoy, la peine de mort en elle-même est une atteinte aux droit de l'Homme, et plus précisément à la dignité humaine. C'est donc fort naturellement qu'au FRP, nous nous y opposons. Je comprends votre question mais la conclusion que vous tirez à son sujet est fausse et plutôt hâtive. Je suis d'avis, personnellement, que le texte présenté par Monsieur Gilbert était plutôt maladroit. Et je pense qu'après réflexion, ce dernier a dû s'en rendre compte, après coup. Nous souhaitons être sincères et reconnaissons volontiers nos erreurs passées, afin d'en tirer des conclusions. Quand on fait de la politique, on ne peut pas toujours avoir raison. Admettre ses erreurs ne relève en rien du retournement de veste. Pour terminer sur ce sujet, je vous rappelle néanmoins que ce texte a été approuvé par la majorité des citoyens, ce qui prouve que ces derniers se soucient, tout comme nous, du respect de la dignité humaine. Vous savez, le FRP est un rassemblement, ce qui implique que les idées de ses personnalités soient disparates à certains sujets. C'est bien pour cette raison que si nous accédions au pouvoir, notre action serait fondée autour du programme commun que nous avons bâti par le consensus. Un programme ambitieux mais réaliste, réfléchi et complet. Et dans ce dernier, il ne figure aucune mesure de ce type.

Monsieur Baur, qui vous parle de valeurs sélectives ? Vous n'avez sans doute pas bien suivi ce que je disais tout à l'heure. La Chine et la Russie ne sont pas des dictatures assimilables à celles de Syrie, d'Iran ou de Corée du Nord. Malgré tout, il a été constaté en leur sein une certaine perfectibilité au niveau du respect des droits de l'Homme. La Frôce entretient des relations cordiales avec ces deux pays, et est liée avec eux par le biais de contrats aussi importants pour nous que pour eux. Concrètement, si nous pouvons jouer de ces relations économiques et diplomatiques pour leur faire concéder des efforts sur les droits de l'Homme, alors nous le ferons, puisque c'est notre devoir. Le dialogue et la diplomatie sont justement les éléments centraux de la politique diplomatique que je prône.

Mais puisque vous semblez vous plaire au jeu de poser des questions, tant ce soir que l'autre jour lors du débat sur l'économie, je vais maintenant me permettre d'inverser les rôles. Vous qui prétendez être un obstiné de la diplomatie, comment comptez-vous pouvoir exercer une influence et faire preuve de fermeté sur les pays qui ne respectent pas les droits de l'Homme ? Si l'on prend l'exemple traditionnel de l'État d'Israël, par quel moyen allez vous convaincre ce pays de stopper sa politique ségrégationniste ?