[Salle de l'Assurance] - Résultats 2nd Tour

La salle était complète, en ce soir d'élections, pour accueillir des centaines de militants ADF qui scrutaient les écrans géants dans l'attente des résultats de l'élection présidentielle. Le suspense était à son comble.

Il l'était encore plus au QG de campagne d'Alexandre, à quelques centaines de mètres de là. Alexandre, entouré de son équipe de campagne, attendait les résultats devant un écran plat posé dans son bureau du QG. Debout, stressé comme pas possible, il attendait dans un silence de mort. 19H59. Enfin, 20H. Son visage apparut sur l'écran. La délivrance. La joie extrême. Le score n'était pas aussi élevé qu'escompté, loin de là, mais quelle importance. Alexandre enlaça chacun de ses proches, tour à tour. Puis il apparut au balcon du bâtiment, devant une foule qui scandait son nom en agitant des drapeaux du parti et de la Frôce. Après quelques minutes passées sur le balcon, il changea de chemise, sortit du bâtiment sous les acclamations et en serrant des mains, et s'engouffra dans sa voiture.
A l'arrière de celle-ci, accompagné de son épouse, il écoutait la radio en agitant sa main par la fenêtre pour saluer ceux qui observaient son passage, du trottoir. Il prit peu à peu conscience de la solennité du costume qu'il endossait désormais, mais il était préparé, depuis des années. Son ascension avait été fulgurante, et il avait réussi à faire gagner le centre alors que personne ne pariait sur l'ADF avant les élections. C'était, pour lui, signe qu'il était au bon endroit au bon moment.

[HRP] J'ai pas trouvé de meilleure photo que celle-ci, mais au niveau RP, la voiture n'utilise pas la voie de bus hein

[/HRP]

Poursuivie par des scooters de journalistes qui suivaient le Président, la voiture arriva devant la Salle de l'Assurance. Vailland sortit et s'engouffra dans le bâtiment. Sa conseillère com' lui tendit des fiches d'éléments de langage, qu'il mit à la poubelle juste après. En un clin d'oeil, il se retrouva sur l'estrade de la salle, devant une foule de militants en délire.

Alexandre dut attendre près d'une minute pour que cesse le Brouhaha. Puis, il prit la parole.

Mes chers compatriotes

[Acclamations]

J'éprouve une grande émotion et une grande fierté, en me présentant devant vous ce soir. Quelle émotion que d'incarner dès ce soir le chef de l'Etat de ce pays que je chérit, que j'aime. J'aime la Frôce, ce pays qui m'a tout donné. Il est désormais temps pour moi de rendre ce que mon pays m'a donné.

Merci aux 8 millions de frôceux qui m'ont fait confiance. Ils m'ont fait le plus grand honneur qu'il m'ait été permis d'imaginer. Ma pensée va à ma famille, mes proches, à mon équipe, à tous ceux qui m'ont soutenu.

Et je souhaite à m'adresser à M. Salinovitch. Je veux lui dire que j'ai du respect pour lui et pour ses idées, dans lesquelles tant de frôceux se sont reconnus. En tant que Président de la République, je suis Président de tous les frôceux, et je me dois de dire que par delà le combat politique il n'y a qu'une seule France.

Je nommerai un gouvernement très bientôt. Ce gouvernement aura pour tâche de rénover le pays, de faire une grande place à la démocratie et aux initiatives, de reconnaître tout l'intérêt de l'action locale, de donner au travail et à l'innovation leur place, de bâtir une économie puissante et compétitive, de permettre à chaque frôceux de se construire. Nous feront tout cela dans un esprit d'union, de fraternité. Personne ne sera mis à l'écart.

Notre avenir nous appartient. La Frôce a le devoir de devenir un grand pays, un pays qui compte.

Merci à tous,

Vive la République,
Vive la Frôce,

Alexandre resta sur la scène environ deux minutes, sous les applaudissements, se baissant de temps à autres pour serrer des mains. Puis, en passant par les coulisses, il revient à sa voiture sous les flashs. Il traversa une bonne partie de la ville, suivi par encore plus de scooters qu'auparavant. Un concert était organisé, place de la République. Il était temps de savourer.