Deyzieu arrivé au club alors que tout le monde était déjà là. L'entraînement de boxe avait commencé. Il passé devant les autres sans même leur adresser un regard, et partit dans son bureau. Là, l'attendait Christophe, un de ses amis les plus fidèles. Christophe était un homme grand, binoclard mais plutôt maigrichon. Il était tatoué de la tête jusqu'au cou, la majorité de ses tattoos rendant hommage au nazisme. Malgré ses séances régulières de musculation, son ectomorphie l'empêchait de prendre du volume. Cependant, il était techniquement l'un des hommes les plus entraînés du club. Ceux qui avaient osé se moquer de son physique et de sa voix féminine l'avaient payé très cher...
Hervé : Ah t'es là. Bon tu m'as trouvé des armes j'espère ?
Christophe : Justement, j'ai une mauvaise nouvelle à ce sujet...
Hervé : QUOI ?! J'espère que tu te fous de ma gueule ! Où sont les armes que tu t'étais engagé à me ramener ?
Christophe : Désolé mais je n'a rien pu obtenir. La filière d'approvisionnement que j'avais trouvé m'a fait un faux plan...
Hervé : Putain espèce de sous-merde ! Mais tu es sérieux ?! Tu m'avais dit que t'allais gérer, je t'ai donné ma confiance ! Tu vas me payer cher ce faux plan crois-moi !
Christophe : Arf... Je suis vraiment désolé... Je... Et en plus c'est pas tout...
Hervé : Quoi quoi quoi c'est pas tout ? Qu'est-ce que t'as branlé ?
Christophe : Ben les mecs qui devraient me fournir les armes se sont pointés au rencard à Uzarie... Et sont partis avec l'argent... Vraiment désolé Hervé...
Hervé : QUOI TU AS PERDU LE FRIC ?! Espèce de bouffon, non seulement tu as perdu 200 000 balles mais en plus tu oses te pointer sans aucune arme ? Mais je vais t'exploser la tête toi !!!
Christophe : Désolé j'ai vraiment tout fait ! Un indic m'avait assuré que ces mecs étaient fiables ! J'aurais du me méfier de ces Japonais... Je n'ai pas eu le choix de leur refiler le pognon, sinon ils menaçaient de me trancher la gorge !
Hervé : Mais j'en ai rien à branler de ta gorge de merde !!! Tu as perdu le fric que je me suis cassé le cul à piquer à la mairie ! Et en plus tu n'as aucune arme à me fournir !!! Comment je fais moi maintenant, hein ?
Christophe : Je peux m'en procurer ailleurs des armes... Mais il va me falloir de l'argent Hervé.
Hervé : Ya intérêt que tu me trouves des armes très vite, oui ! Tu n'auras pas un Pluzin. Démerde-toi ! Tu n'as qu'à plumer des mecs comme tu t'es fait plumer par les Jaunes à Uzarie !
Christophe : Écoute, je pense pouvoir m'en procurer rapidement. Je sais qu'à Norijo, il y a des Russes qui en vendent. Des anciennes automatiques de l'Union soviétique et des Kalash venues des Balkans... Mais sans argent, comment je vais faire... Les Russes ne se laisseront pas plumer comme ça...
Hervé : Tu n'as qu'à leur faire à l'envers. Démerde-toi. Fallait y penser avant de faire le con... Vouloir faire affaire avec des Japonais, putain mais ya que toi pour être aussi con ! Bon... Tu as jusqu'à Vendredi prochain pour me ramener un bon stock d'armes. Passé ce délai, je te considérerai comme un traître. Et tu sais bien quel sort je réserve aux traîtres hein ?
Christophe : Oui Hervé... Je vais tout faire pour être dans les délais.
Hervé : Bien. Il me faut ces armes... J'ai appris que cette pétasse de Monica Alves allait ouvrir une association LGBT dont le siège serait dans ma ville... J'ai pas l'intention que les pédales puissent circuler tranquillement à Nobles ! On s'est déjà débarrassé des bougnoules en les ratonnant, mais là je réserve un sort bien particulier à toutes les baltringues qui vont venir parader dans ma ville... Je vais leur faire comprendre ce que ça fait d'avoir un pétard dans le cul ! Il faut absolument qu'on élimine cette pouffiasse d'Alves... Pas de pédés à Nobles. Ah au fait, j'oubliais... Enlève tes lunettes s'il te plaît.
Christophe enleva ses lunettes. Hervé lui asséna alors un gigantesque crochet du gauche dans la mâchoire, puis un coup de genou dans les bijoux de famille. Christophe perdit sur le coup deux dents et se plia en deux de douleurs. Mais il n'osa rien dire...
Hervé : Que ça te serve de leçon. Allez dégage maintenant, j'ai à faire...
Christophe sortit du bureau la bouche en sang en se tortillant de douleur.