Visite

[Louis Victor]

Louis Victor venait d'arriver devant les locaux de l'entreprise avec l'un de ses gardes du corps. Il avait été accueilli par un membre de l'entreprise.

[Baldomero Ruiz]

Baldomero Ruiz attendait le Ministre.

- Monsieur Louis, je vous remercie de votre venue.

Il s'approcha du ministre, lui tendit la main. Celui-ci la prit en la serrant vigoureusement. Tous deux sourirent aux photographes.

- Je vous invite à découvrir l'entreprise.

Le tour de l'entreprise fut assez rapide. Les infrastructures étaient assez sommaires. La salle de programmation était remplie de whiteboards sur lesquels trônaient des schémas et des formules incompréhensibles. De nombreux geeks tapaient à une vitesse hallucinante, des codes qu'ils s'empressaient souvent d'effacer à moitié après un test peu concluant. La salle créative débordait quant à elle de réalisations graphiques n'ayant souvent rien à voir avec l'activité de l'entreprise. Quelques bobos inspirés y avait même positionné des oeuvres dignes d'une expo sur la représentation du nu à l'époque gallo-romaine. Le ministre avait l'air intéressé.

[Louis Victor]

Louis était très impressionné mais aussi fier de voir une jeune entreprise mener un tel parcours.

C'est un plaisir pour de visiter vos locaux. J'envisager déjà de venir visiter cette jeune entreprise. Comment se passe la gestion quotidienne de votre entreprise?

[Baldomero Ruiz]

- Et bien, Monsieur le Ministre, je ne saurais par quoi commencer. C'est une gestion de tous les instants. L'entreprise a vu son nombre d'employés décupler en l'espace d'un mois ! Nous sommes passés de 5 à 42 personnes ! Notre équipe technique est sur le pied de guerre 24 heures sur 24, parce que nos serveurs supportent assez mal la demande en constante hausse. Les échanges de données ne cessent de croître chaque jour ! Si les Renseignements Généraux avaient accès à nos serveurs, ils n'auraient plus besoin d'espionner en Frôce !

Baldomero eut un rire bref et appuyé.

- Mais trêve de plaisanteries. Nous sommes actuellement à un tel rythme de croissance que nous devons envisager un changement de statut. Notre petit statut de SARL n'attire que peu les investisseurs. Nous planchons donc sérieusement sur un passage vers la SA ... Pour une éventuelle IPO à terme. Nous avons besoin d'investir, donc nous avons besoin d'investisseurs. Et nos investisseurs ont besoin de liquidités à terme. Je crois que c'est le seul chemin envisageable !

[Louis Victor]

Je vois très bien. Qu'en est il des charges qui pèsent sur votre entreprise? Avec mes conseillers nous planchons là dessus pour permettre à des jeunes entreprises de fleurir et connaitre le succès.

[Baldomero Ruiz]

- Vous savez, en tant qu'entrepreneur je ne suis pas très friand des interprétations trop idéologiques du ralentissement de la croissance. Je laisse les politiques prendre les décisions, et je consulte les acteurs sociaux si besoin. Pour le reste, s'il faut payer des impôts, c'est probablement juste, et j'adapte ma gestion. Si vous voulez m'enlever des charges, je favoriserai l'emploi et l'investissement.

[Louis Victor]

Voilà ce sur quoi nous travaillons. Nous envisageons la possibilité de réduire le taux d'imposition afin de vous libérer un peu plus. Je suis très content d'entendre que si cela se faisait vous envisagiez de réinvestir cet argent dans l'emploi et l'investissement.

Le téléphone de Louis sonna cela paraissait asse urgent.

Je vous prie d' m'excuser mais je dois mettre fin à notre visite. Je vous laisse ici ma carte de visite. Je vous souhaite une bonne continuation et de belle chose pour vous et votre entreprise.