[Législatives mai 2015] Débat : Santé et Affaire Sociales

[Gavroche Finacci]

Ce débat portera sur la santé, les affaires sociales et les sports

Règles :

Un seul représentant par liste
Les journalistes sont autorisés à intervenir, à condition de maintenir une stricte neutralité
Pas plus de 300 mots par message, sinon il ne compte pas
Interdiction de poster deux fois de suite
Interdiction d'éditer son message

Pour vous aider à compter les mots : http://www.alorthographe.com/compte.php

Début du débat : Samedi 25 avril à 18 heures
Fin du débat : Lundi 27 avril à 18 heures

Les messages postés avant ou après l'heure limite ne comptent pas

[Dimitri Fevernov]

Nous voilà à l'heure du triste bilan. En quelques mois de gouvernement, la droite n'a obtenu aucune avancée majeure sur le plan sanitaire ou social. Le postulat est simple : soit l'inaction est volontaire car le sujet n'intéresse pas, soit l'inaction est involontaire et montre de façon flagrante que les Gouvernements Pommier I et II n'ont pas été compétents en la matière. Dans les deux cas, nous ne pouvons que constater l'échec cinglant.

Et pourtant les sujets ne manquent pas. On a ce fameux scandale concernant l'attribution des logements sociaux qui montre que non seulement des hauts-fonctionnaires sont corrompus mais qui n'a entraîné aucune riposte de la part de ceux qui étaient aux responsabilités. Personne à droite ne semble se mobiliser contre ce qu'il se passe, c'est non seulement une faute politique mais une erreur que de penser que la situation va s'améliorer en se tournant les pouces. Nous entendons bien demander des comptes à tout ce beau monde, si le peuple nous en donne la possibilité.

On a aussi cette consultation sur la protection sociale, qui n'a jamais débouché sur rien. Et c'est bien dommage, car il y avait de bonnes décisions à prendre pour le rendre plus juste et plus équitable. Quand on sait qu'il occupe près de la moitié du budget public, on est en droit de se demander pourquoi à la place, le Gouvernement préfère se pencher sur un nouveau cadeau fiscal en faveur des entreprises ! Cet argent pourrait et doit d'ailleurs être réinvesti ailleurs !

[Gaspard Salcedo]

L'action sanitaire et sociale a toujours été, peu importe les gouvernements, insuffisantes. Se concentrer sur l'économie et le travail n'est jamais suffisant pour répondre à la complexité des vies qu'ont nos compatriotes. Je tiens avant tout à avoir une pensée émue pour ceux qui sont seuls, ceux qui sont dans le besoin, ceux qui sont malades, ceux que la vie n'a pas épargné.

Le RPF accorde une grande importance au lien social, et nos volontés en ce domaine s'expliquent en trois mots : "tendre la main". Nous souhaitons apporter un véritable projet, un véritable espoir dans ce domaine. En milieu rural, en milieu urbain, chez les personnes âgées, chez les jeunes, tout le monde doit pouvoir progresser dans la vie et faire face aux évènements imprévus. Nous souhaitons ainsi lutter contre les déserts médicaux par des offres de soin de proximité sur tout le territoire, et développer la formation initiale et continue des professionnels de santé. Concernant le handicap, qui est trop souvent laissé de côté comme je le déplorais déjà lors des dernières élections, nous souhaitons mettre les communes face à leur responsabilité de garants de l'accessibilité des personnes handicapées, avec aides de l'Etat bien sûr, en ce qui concerne notamment l'accessibilité aux bâtiments. Nous voulons également faire en sorte que chaque loi soit conçue en prenant en compte les personnes handicapées dans cette conception. Nous ne sommes pas les méchants libéraux mangeurs d'enfant que la gauche décrit; nous sommes avant tout des humanistes, qui pensons qu'il faut accompagner les individus sans les assister, travers qui paraît pour certains inévitables.

Concernant la sécu, nous plaidons en faveur d'un partenariat public-privé dans ce domaine, qui pourra conjuguer efficacité, création d'emplois, et performance.

[Baldomero Ruiz]

Je dois me joindre à M. Fevernov afin de constater que le domaine sanitaire et social est malheureusement l'une des dernières roues du carrosse pour les décideurs politiques. Mais le constat de l'OURS porte plus loin puisque nous souhaitons souligner que c'est souvent le cas, et ce, que le gouvernement soit de gauche ou de droite. Bien souvent, l'une et l'autre ne voient là que des domaines pour lesquelles la donnée première à étudier est le coût financier. La gauche y va de son jugement dogmatique, estimant que le coût en est justifié, alors que la droite, prétendument pragmatique dans sa gestion des deniers publics, préfère s'arroger le droit de juger d'une efficience pécuniaire dans ce domaine.

Nous souhaitons redire qu'à notre sens, ces deux considérations passent à côté du sujet. Ce n'est pas le coût qui fait la qualité. A cette fin, nous saluons d'ailleurs le projet de Loi adopté que le gouvernement avait porté au devant de la représentation nationale, portant sur le circuit du médicament. Il s'agit là d'une excellente avancée, qui permet de réintégrer à la gestion publique, la part du contrôle sanitaire consistant à vérifier l'intérêt du traitement thérapeutique. Cela a certes l'intérêt de coûter moins cher à la collectivité. Mais c'est surtout l'occasion de démontrer qu'une autre politique est possible, en remettant au contrôle public la gestion de la sécurité sanitaire publique. En cela, nous saluons encore la clairvoyance des députés, qui ont exprimé de manière exceptionnelle, une validation unanime pour ce projet.

L'OURS aura donc pour ambition de porter de tels projets si elle est en position d'exercer des responsabilités. Et elle s'évertuera à ce que cette voie soit retenue, si elle est dans l'opposition. C'est là le sens de notre combat : Préférer l'humain aux chiffres. Car dans ces domaines, trop peu valorisés par le débat public, c'est bien l'Homme qui est au centre des préoccupations. La République doit 'laider à s'y maintenir, dans toute sa dignité. Quel qu'en soit le coût.

[Mara Galante]

Que cela fait du bien de retrouver un défenseur des classes moyennes et défavorisées comme vous Monsieur le Président Fevernov! Je vais profiter de votre allusion aux problèmes des logements sociaux pour rappeler que la situation de l'Agence Frôçeuse du Logement telle qu'elle a été rappelée au travers d'un rapport de l'ALLSF, est tout simplement inacceptable.

En ce qui concerne la problématique des logements sociaux, au delà du fait que nous nous engageons à régler au plus vite les problèmes liés à la gestion de l'AFL, nous proposons d’œuvrer à la construction de 60 000 logements sociaux par an sur 4 ans. C'est à dire 40.000 logements sociaux appartenant à l'État et 20.000 nouveaux logements construits par l'État pour être mis sur le marché de l'immobilier à des prix raisonnables où pouvant être mis à disposition des familles plus modestes avec des avantages non négligeable dans l'acquisition d'une première propriété. Nous reviendrons également sur les quotas imposés aux municipalités pour définir au mieux des objectifs qui soient pragmatiques et réalistes par rapport à la situation des municipalités aujourd'hui. Toujours dans le domaine du logement social, nous souhaitons étudier la possibilité de libérer le statut étatique d'un logement au bout d'un certain lapse de temps pour des couples qui souhaiteraient acquérir le logement dans lequel ils vivent depuis un nombre défini d'année. Nous souhaitons également mettre en place une mesure visant à mettre en place une aide sociale calculée sur le revenu des personnes contribuant au paiement du loyer pour permettre à des groupes de citoyens de payer un loyer sans devoir d'énorme sacrifice sur d'autres dépenses de première nécessité;

Pour ce qui est de l'ordre d'améliorer le quotidien des gens, nous souhaitons envisager le remboursement total des frais de dentisterie ou d'orthodontisterie pour les citoyens de moins de 25 ans et pour les personnes de plus de 60 ans. Outre le fait que nous voulons une présence permanente de travailleurs sociaux dans les établissements scolaires pour garantir le suivi de situation difficile pour les élèves et pallier à certain manque de connaissances sociales du côté des enseignants, le RD souhaite clarifier la majorité sexuelle et la fixer à 16 ans ainsi que l'ouverture d'un débat national sur la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui.

[Baldomero Ruiz]

Le scandale de l'AFL nous affecte bien entendu, autant que nos concitoyens, tant il démontre la problématique qu'ont les élus des plus hautes instances de la République, à rester attentifs à ce qui se passe dans les administrations. Nous pensons d'ailleurs qu'il n'y a pas de hasard si cette nouvelle est survenue concomitamment avec le départ de M. le Ministre Armando Monsallio, qui assure certainement ses arrières avec sa nomination à la Présidence de la Cour Suprême. Mais nous n'entrerons pas dans des débats politiciens stériles, non plus qu'en constatant l'inefficacité et l'inactivité de Mme la Ministre Malifaux. Regardons plutôt devant nous.

Sur les logements sociaux, notre liste rejoint le positionnement de Mme Galante. Il faut construire plus. Il faut aussi plus valoriser le parc actuel. Dans ce but, notre liste propose de s'engager au côté des collectivités, afin de mettre en place un minimum de 30 % et un maximum de 45 % de logements sociaux par ville. Une politique d'insertion sociale rationnelle passe nécessairement par un contrôle étatique de ces données, à l'échelle locale, plutôt que nationale. Car toutes les situations d'urbanisme sont différentes, et que si la République ne saurait tolérer d'être absente pour faire respecter la cohésion sociale dans nos quartiers par ce genre de politique, il est essentiel cependant de marquer notre engagement à la faveur de la raison.

[Miha Rasafindria]

Monsieur Fevernov, ou l'art de se faire remarquer d'entrée de jeu de bien piètre façon. Je précise de suite que je n'entrerai pas dans des débats provocants et mornes car ce n'est pas ce qu'attendent de nous les Frôceux qui nous regardent.

Permettez-moi cependant de rafraîchir la mémoire à ce monsieur qui se montre fort peu objectif concernant le travail du gouvernement Pommier en la matière. Tout d'abord, je rappelle le grand travail qui a été effectué par le gouvernement, en collaboration avec une partie de l'opposition, afin de fournir un texte sémillant et effectif sur les allocations familiales. Rappelez-vous donc que le gouvernement Pommier s'est montré très coopérant sur le sujet et n'a pas hésité à reconnaître les quelques manques de ce texte puis à soutenir certaines initiatives de l'opposition pour parfaire ce texte d'une importance capitale. Le gouvernement n'a rien fait, dites-vous ? Allez-donc demander à ces centaines de milliers de familles qui bénéficient désormais d'une aide adaptée à leur situation, une aide qui augmente grandement la qualité de leur quotidien et leur permet de voir venir les fins de mois de façon plus tranquille.

Le fait est que pour la majorité parlementaire, il n'est pas possible de faire de la politique politicarde et clivante, comme Monsieur Fevernov tente de le faire, quand il s'agit du présent et de l'avenir de nos concitoyens. Il est des sujets sur lesquels il faut parfois chercher à aboutir sur un travail consensuel. Il est des sujets qui sont suffisamment graves pour que l'on ne joue pas les politiciens sycophants et que l'on fasse preuve d'humanisme. Et ça, la majorité l'a bien intégré : nous pouvons dire que le gouvernement a été à la hauteur sur ce texte où il a travaillé de concert avec l'opposition, mais aussi sur la loi de détermination du circuit du médicament, émanant d'un travail respectable de Monsieur Monsallio.

Certes, il y a encore beaucoup de travail à effectuer et nous en sommes conscients. Monsieur Fevernov aura beau prétendre que nous n'avons rien fait en matière de santé, le bilan gouvernemental prouve le contraire et peut à lui seul renvoyer ce monsieur dans son inexistence légendaire sur les grands sujets, qu'il a démontrée à merveille durant le mandat de Bastien Pommier. Si les Frôceux nous renouvellent leur confiance, nous continuerons sur le chemin entrepris, nous continuerons à mobiliser l'ensemble des forces politiques et à travailler avec qui le souhaitera, car l'avenir des Frôceux nous importe sincèrement.

[Gaspard Salcedo]

Je suis navré, mais même vous qui êtes sociale-démocrate, vous avez les mêmes propositions que vos amis socialistes. Pourquoi toujours vouloir tout imposer ? Pourquoi vouloir toujours tout payer ? Pourquoi vouloir toujours imposer le même régime commun à tous ?
Vous voulez rembourser totalement les frais de dentistes pour les moins de 25 ans. Mais pourquoi les dentistes et orthodontistes et non les autres spécialistes ? Et pourquoi 25 ans comme âge fixé unilatéralement ? Et pourquoi chaque jeune de moins de 25 ans sous ce même régime ? Aurez-vous, Mme Galante, le coeur d'aller dire à une personne défavorisée de 40 ans que son voisin de 24 ans qui touche 3000€ par mois voit ses frais de médecin remboursés, et pas lui ?
Concernant les 60,000 logements, d'où sortez-vous ce chiffre ? Il y a un rapport quelconque qui nous annonce qu'il manque 60,000 logements sociaux ? Et as-t-on vraiment besoin de logements sociaux d'Etat, les prix de l'immobilier sont-ils si hauts que cela ?

Il paraît peu opportun de déjouer ainsi le marché du logement par une multitude de logements subventionnés, publics, sur lesquels aucun impôt ne sera payé. Si aide il doit y avoir, elle doit être versée aux locataires, pour laisser se jouer le jeu de la concurrence et ne pas pénaliser les petits propriétaires. De plus, une fois attribué, comment renvoyer le locataire, si celui-ci obtient une condition de vie lui permettant de prendre un autre logement ? Vous pensez prévoir des règles de rupture de contrats de bail ? J'imagine mal la gauche édicter une telle règle.

[Mara Galante]

Monsieur Salcedo, nous souhaitons effectivement envisager le remboursement total des frais de dentisterie pour les citoyens de moins de 25 ans et les plus de 60 ans. Je vous remercie de me donner l'occasion d'aller plus loin dans nos propositions: nous souhaitons l'instauration d'un système de mutuelle où des mutuelles nationales ou privées pourraient exister les unes à côtés des autres sous les mêmes règles étatiques, laissant évidemment quelques marges de liberté dans l'application de certaines règles. Ce système implique quoi concrètement ? Que tous les citoyens de moins de 25 ne sont pas forcés de bénéficier de cette possibilité qui leur est offerte. Cela permettra aussi de fixer des taux de remboursement en fonction de différents critères tels que les revenus mensuels, les situations personnelles des candidats au remboursement des soins de santés. En cela votre exemple est résolu. Je me permettrai juste de vous rappeler que notre système monétaire, c'est le Pluzin, pas l'Euro. Pour ce qui est des logements sociaux, nous avons fixé le chiffre de 15.000 logements sociaux par an pour l'ensemble de la République pour, comme l'a souligné monsieur Ruiz, renforcer le logement social dans notre pays, mais en plus de cela, aider les communes à respecter la Loi. Je suppose que vous n'êtes pas sans savoir que des quotas ont été fixés et, jusqu'à ce jour, ils n'ont pas été modifiés.

[Miha Rasafindria]

Monsieur Salcedo, essayez de sortir de votre vision doctrinaire quand il s'agit d'un sujet aussi déterminant que celui de l'avenir de nos concitoyens, même face à vos adversaires politiques. De notre côté, nous sommes un parti citoyen et nous appréhendons les grands sujets sociaux sans préjugé politique. Nous les abordons en tant qu'être humains, et nous considérons tous ceux qui font de même car comme je viens pourtant de le dire, il est important de mettre l'ensemble des forces de bonne volonté en convergence afin d'aboutir à de réelles avancées sociales.

Vos propos, bien qu'ils visent Mara Galante, démontrent une mentalité assez déplorable qui mérite d'être dénoncée ce soir devant les téléspectateurs qui doivent être ébahis par la nonchalance avec laquelle vous abordez le sujet. Oser dire que les prix des logements ne sont pas si élevés que ça alors qu'ils ont connu une explosion démente ces dernières années, c'est un peu fort de café. Le droit au logement est à nos yeux un droit universel, et je trouve assez déplacé de votre part d'évoquer une concurrence purement commerciale à leur sujet. La fonction première d'un logement, c'est d'abriter une famille, et non pas de faire des profits sur le dos de familles souvent démunies. Trouvez-vous opportun de la part d'un propriétaire de demander 500 Euros à un étudiant sans grandes ressources pour la location d'une chambre de 8 mètres carrés ? Moi pas. C'est bien en ce sens qu'un audit a été entrepris par le gouvernement Pommier afin d'envisager la faisabilité d'un encadrement du prix des loyers en zone urbaine. Par ailleurs, nous proposons l'augmentation de 10% du nombre de logements sociaux et la révision des normes d'attribution qui sont obsolètes depuis bien longtemps puisque pas établies par rapport au la conjoncture actuelle.

Alors vous me permettrez de faire prévaloir le droit d'accès pour tous à un logement décent et adapté avant de penser aux vils profits, parfois dantesques, perçus par certains propriétaires.

[Gaspard Salcedo]

Je ne comprends pas; tantôt vous me vantez un régime commun pour tout le monde, tantôt vous me vantez un partenariat public-privé dans le domaine de la couverture santé, couverture adaptée aux différents profils. Il faudrait songer à prendre une décision, madame. Sans compter que vous essayez de nous faire croire que la gratuité des soins sera laissée à la libre appréciation du patient... Peut être habitez vous dans une maison en pain d'épices et voyagez sur des papillons, mais dans la vraie vie chaque personne choisira cela, madame. C'est la porte ouverte aux abus les plus divers, et je suis sûr que même vous ne croyez pas à votre mesure.

Madame Rasafindria, vous me permettrez de faire une remarque sur la façon dont vous introduisez votre parti; vous vous présentez comme un parti citoyen, sans préjugés politiques. C'est merveilleux alors, vous êtes le parti unique, le seul parti citoyen ? Votre tentative de communication est bien tentée, mais personne ne sera dupe. Nous nous assumons à droite, ce que votre mouvement aurait également du faire, vu qu'il a été élu pour cela. Au lieu de cela, j'ai l'impression de me retrouver face à une candidature de l'ADF d'il y a dix ans...

Vous me faites dire ce que je n'ai pas dit, en plus, vous êtes d'une mauvaise foi totale. Je suis contre le logement social tel que cette assemblée de gauche, autour de la table, la propose : des 30%, des 45%, des 40,000, qui sortent d'on ne sais où. Ce qu'il faut défendre, c'est le plein emploi, le travail, et en cas de nécessités une aide au logement en fonction des besoins de chacun, sous réserve bien entendu que cette aide ne favorise pas l'assistanat. Vous me parlez d'une augmentation de 10%; alors qui a raison, entre celle qui veut 30%, celui qui veut 40%, celui qui veut 40,000 ? Moi je défends des solutions pragmatiques, et vous des chiffres qui sortent de nulle part et qui ne sont adaptés à aucune réalité.

[Dimitri Fevernov]

Madame Rasafindria, vous avez raison, les frôceux attendent du changement et du débat d'idées. Partons du principe que votre loi sur les allocations familiales est un avancée, elle ne va pas assez loin. Elle n'a pas la portée ambitieuse d'un projet social nécessaire et utile à notre pays. Quid des allocations en faveur des personnes souffrant d'un handicap ? Quid des allocation en faveur des jeunes, des gens en recherche d'emploi ? Et en faveur des personnes âgées ? Quand est-ce que l'on se penche sur leur cas pour les aider, eux aussi ? Marc Schaft, issu de votre alliance a entamé un travail qui n'a jamais été poursuivi, qui n'a débouché sur aucun projet. Et pourtant les idées y étaient. Alors vous aurez beau vous agiter dans tous les sens, se satisfaire d'une loi sur les allocation familiales en matière sociale, c'est au mieux une blague, au pire de la démagogie.

Monsieur Salcedo, quand on prône la casse des services publics, le mépris des pauvres et des gens en difficulté, le minimum de la décence politique c'est de ne pas faire de la charité en feignant d'éprouver envers eux une émotion quelconque. N'avez-vous donc pas le courage d'assumer vos idées lors des débats ? En êtes-vous arrivés à ce point de désespoir au RPF pour mentir à la Frôce entière ? Bref...

En ce qui concerne les propriétaires, comment expliquez-vous que pour deux logements ayant la même superficie, l'un puisse faire le double de l'autre en passant par des propriétaires privés ? Comment pouvez-vous expliquer aux citoyens qui nous regardent qu'il est normal qu'une personne qui touche 5000 pluzins par mois reste dans un logement social alors qu'elle peut s'en payer une autre. Le logement social c'est un droit accordé aux personnes en difficulté. Alors oui, je vous le dis, les membres de la liste Mouvement Socialiste lutteront pour que les critères d'éligibilité au logement social soient fréquemment vérifiés. Et si la personne n'entre plus dans les critères, allons-nous la mettre dehors ? Bien sûr que non, en revanche, son bail sera révisé et le logement sortira de sa condition de logement social, ce qu'il possible de faire et ce qu'il est urgent de faire.

[Miha Rasafindria]

Pour commencer, nous ne sommes pas un parti mais un rassemblement. Je vous pardonnerai l'abus de langage pour cette fois. Nous sommes un rassemblement du centre et du centre-droit et nous nous assumons en tant que tels. Toutefois, vous ne semblez visiblement pas intégrer que sur les sujets importants, il faille parfois mettre de l'eau dans son vin. Je suis navrée, mais vous entendre parler de profits quand nous parlons du droit au logement, c'est insupportable. Attendu que le logement est un réel problème en Frôce, vous rendez-vous compte à quel point les gens qui nous regardent doivent être révoltés devant leurs écrans d'écouter un multi milliardaire prétendre que les prix des loyers ne sont pas si élevés que ça, pour reprendre votre formule ?

Et le pire, c'est que vous persistez avec la gauche qui est décidément votre obsession, tel un gaucher naturel que l'on a forcé à écrire de la main droite dans sa jeune enfance. Vous savez, pour être crédible et pertinent au niveau du social, il faut certes savoir de quoi on parle et être conscient de la réalité du quotidien de millions de citoyens... Mais aussi arrêter, un moment, les grands réquisitoires qui n'ont leur place que dans un meeting du RPF ou dans le café politique du coin. Tout comme Monsieur Fevernov, vous avez tenté de vous mettre en avant en vous essayant à la langue de bois. Raté ! Vous êtes démasqué devant des millions de téléspectateurs qui s'en rappelleront certainement Dimanche prochain au moment de mettre les bulletins dans les urnes. La vérité je vais vous la dire yeux dans les yeux : vous ne serez jamais une solution aux problèmes sociaux, vous êtes son mal et nous sommes le remède. À votre volonté de faire du commerce avec les droits fondamentaux des Frôceux, à votre désir de revenir sur de nombreux acquis sociaux pour plaire aux grandes fortunes dont vous êtes le chef de file, nous répondons : plus de justice sociale. Dans le projet que nous continuerons à appliquer si les Frôceux nous témoignent à nouveau leur confiance, nous n'oublierons personne : les sans-abris, les étrangers en situation délicate, les handicapés, le droit des femmes, la lutte contre les discriminations raciales... Nous sommes complètement à l'opposé du jansénisme social que vous portez, et nous l'assumerons toujours.

[Dimitri Fevernov]

Oui enfin, sans vouloir vous contrarier, Madame Rasafindria, vous êtes plutôt le lexomil de la politique sociale. Vous noyez le poisson, mais quand il faut agir, vous ne faites rien. Donc RPF - ADF/RLPN, à mettre dans le même panier.

J'entends toutefois une hérésie venant de Madame Galante. Rembourser les frais dentaires aux moins de 25 ans et plus de 60 ans ? Et les autres ? La prise en charge des frais médicaux, quand il ne s'agit pas de soins de confort, elle doit être totale et ce quel que soit l'âge de la personne. En revanche, on peut légitimement se poser la question de l'équité de ce système. Une personne ayant des revenus importants peut assumer une partie de ses frais médicaux. Il conviendra de travailler à un équilibrage du système de protection sociale pour qu'il s'oriente prioritairement en faveur des plus démunis.

Délibérément on ne peut pas poursuivre dans une société qui offrent toujours plus de privilèges à ceux qui en ont déjà parce que c'est à la mode et qui essaie toujours de faire ses ronds de table sur les plus fragiles. Tout le monde a le droit de se loger, c'est pour cette raison qu'en plus des projets que j'ai évoqué tout à l'heure, nous allons instaurer l'allocation logement, et l'encadrement strict des loyers. Et qu'on ne vienne pas me dire que ça va faire peur aux pauvres propriétaires. Quand on voit que certains louent des poubelles dans Aspen pour 1500 pluzins par mois, je m'indigne et je ne suis pas le seul.

[Gaspard Salcedo]

M. Fevernov, vous êtes quelqu'un qui n'a de gauche que la capacité à élaborer des attaques médiocres. Je n'ai jamais caché que j'étais de droite, moi, comparé aux autres technocrates du centre. Je vous laisse donc travailler votre vocabulaire de syndicaliste de rue un poil caricatural pendant que je tranche les vrais débats avec pragmatisme.

Je vous laisse également expliquer aux frôceux comment, en dix ans, tous les logements sociaux seront devenus des logements "normaux" par la révision du contrat de ceux-ci. Une fois qu'on met la gauche face à ses contradictions, elle se débat et frise le ridicule. Car oui, c'est ridicule de dire que quand un bénéficiaire n'aura plus de raison pécuniaire d'occuper un logement social, il y restera quand même.

Bref. Concernant l'accès à la propriété, nous souhaitons une mesure simple : généraliser le Prêt pour l'Accès à la Propriété, en faisant du cas par cas sur critères sociaux pour l'accès au prêt à taux 0, et en encourageant chez les banques privées un bas taux, de l'ordre de 1 ou 2%, pour l'accès à la propriété des classes moyennes. Chaque foyer a le droit de pouvoir s'imaginer en lieu sûr, dans sa maison, dans le domicile familial; il faut permettre à chaque famille de pouvoir s'installer aisément.

Mademoiselle Rasafindria, vous reviendrez m'accuser d'être multimilliardaire quand vous aurez, comme moi, créé des milliers d'emplois en Frôce et endigué une crise économique. Je n'ai de leçons à recevoir de personne. Et quand je vous entends parler de "mettre de l'eau dans son vin", voilà tout à fait ce qui vous caractérise : vous êtes la mollesse incarnée, vous représentez un mouvement qui n'a aucune ambition sinon celle de ratisser large pour accéder au pouvoir et, finalement, ne rien faire. Alors n'essayez pas de me faire chialer avec vos bons mots, moi j'apporte des idées, des solutions, face à votre mouvement qui est le niveau zéro du charisme politique. Les frôceux, en effet, sauront choisir : car s'il y a bien un rassemblement, c'est contre vous. Encore, j'ai du respect pour la gauche, au moins ils ont des convictions : vous, vous n'en avez aucune. Alors si après ça vous arrivez à vous regarder dans une glace, apprenez Mademoiselle à me respecter, parce que c'est moi le patron de la droite, les autres ne sont que des arnaqueurs de bulletins et des diseurs de bonne aventure.