Recours en annulation

Palais de Nonancourt
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Philippe de Kervern

Recours en annulation

Message par Philippe de Kervern »

Mesdames et Messieurs les Magistrats,

Je, Philippe de Kervern, maire de la ville de Kervern, me porte devant vous afin de solliciter l'annulation du décret "visant à la mise sous tutelle de la police urbaine de Kervern", promulgué fallacieusement à mon sens par le Président de la République.

Ce décret fait suite à ma décision d'expulser les migrants occupant jusqu'alors le centre des réfugiés tenu par la Croix Rouge à Kervern. Effectivement, j'avais affrété des autocars de ma compagnie, Transports kervernois, afin de reconduire lesdits réfugiés en dehors du territoire municipal. Cette décision honorait logiquement l'une des mesures du programme sur lequel les Kervernois m'ont démocratiquement élu à la tête de leur Hôtel de Ville.

À la suite du départ des autocars, je m'étais entretenu avec Monsieur Calloway, gouverneur de la Toscane, afin de trouver un compromis. J'avais alors proposé à ce dernier de prendre en charge financièrement le quota de migrants kervernois qui aurait alors pu être redirigé vers les centres d'accueil d'Assolac et de Karnag.

Venons-en maintenant au motif invoqué par le Président de la République pour mettre sous tutelle de l'État la Police Municipale de Kervern. La légitimité du décret n'est motivée que par un prétendu "abus de pouvoir". Si je m'en réfère à la définition même d'un "abus de pouvoir", je cite : "Un abus de pouvoir est l'acte d'une personne qui dépasse les limites légales de sa fonction, qui en fait un usage déloyal. L'abus de pouvoir se traduit formellement par des actes d'intimidation, de harcèlement, de menace, de chantage, de coercition..."

Or, la décision que j'ai prise ne relève pas de l'usage déloyal et ne s'est pas traduite par usage des actes ci-évoqués.

Dans le cas présent, si réellement j'avais dépassé les limites de pouvoirs qu'implique ma fonction de maire, il se serait plutôt agi d'un "abus d'autorité" dont je précise la définition : "L'abus d'autorité est l'acte d'une personne dépositaire de l'autorité publique qui outrepasse le cadre de l'autorité que lui confère sa fonction, de façon délibérée ou non".

Je souhaite donc vous demander :

1- De contrôler si dans le cas présent, j'ai réellement opéré une autorité excessive afin de mettre en oeuvre l'expulsion des migrants. Si tel était le cas, le décret ne constitue-t-il pas une réponse disproportionnée à mes actes alors même que j'avais accepté la médiation et proposé une solution alternative ?

2- De prononcer l'annulation le décret qui motive sa consistance en invoquant un motif non adapté au cas présent.

En vous remerciant d'avance.

Respectueusement,

Philippe de Kervern

PJ : décret mis en cause
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Asuka Finacci
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Re: Recours en annulation

Message par Asuka Finacci »

DE-12-2015-03 concernant le décret de mise sous tutelle de la police urbaine de Kervern:
République Frôceuse
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Liberté - Justice - Démocratie
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AU NOM DU PEUPLE FROCEUX

COUR SUPRÊME
CHAMBRE ADMINISTRATIVE, PROCÉDURE EN RÉFÉRÉ

Vu la Constitution,
Vu le Code des Collectivités Territoriales,
Vu la loi L-2011-11-08 sur la sécurité intérieure,
Vu la décision de la Cour Suprême DE-14-08-2014 concernant le décret portant à établissement d’une réponse diplomatique aux agissements de l’Etat d’Israël,
Vu le décret visant à la mise sous tutelle de la police urbaine de Kervern,


Considérant que le plan d'aide aux réfugiés a été établi sur la seule base du volontariat des communes.
Considérant que l'accueil de personnes en situations irrégulière n'est pas du devoir d'une commune au sens du Code des Collectivités Territoriales.

Considérant toutefois que l'article 501 de la loi sur la sécurité intérieure dispose : "Les polices urbaines sont des corps civils de l’Etat, composés de fonctionnaires et placés sous la tutelle du ministère de l'intérieur et sous la direction locale des maires, à raison d’une par commune."
Considérant que le maire de Kervern a eu recours aux forces de la police urbaine sans aucune concertation avec le ministère alors qu'aucun critère d'urgence n'était établi.

Considérant que la tentative de démolition du camp n'a respecté aucune forme juridique, méprisant ainsi les politiques de sécurité physique et juridique les plus élémentaires.

Considérant de fait que l'on peut considérer que le maire a outrepassé ses pouvoirs.

Considérant toutefois que la Cour exige une stricte proportionnalité dans les décrets pris par l'exécutif en conformité avec la jurisprudence issue de la décision DE-14-08-2014.
Considérant que la suspension illimitée des pouvoirs du maire sur la police urbaine de Kervern est de nature à obstruer son action future.

DÉCIDE

Article 1er : L'application de l'article 2 du décret visant à la mise sous tutelle de la police urbaine de Kervern est suspendue avec effet immédiat.
Article 2 : La mairie de Kervern sera contrainte de proposer une solution de relogement aux occupants du camp qui auraient été en situation de résidence légale au 27 décembre 2015.
Article 3 : Tout acte de démolition du camp de Kervern sera conditionné à une délibération du conseil municipal respectant les formes de sécurité physique et juridique.
Article 4 : La mise sous tutelle de la police urbaine de la ville de Kervern est autorisée de manière temporaire.
Article 5 : Il est demandé au Gouvernement de préciser un délai de fin à la mise sous tutelle de la police urbaine de Kervern dans un délai de 72 heures à compter de la publication de la décision.
Article 6 : En cas de litige sur la longueur du délai proposé par le Gouvernement, le maire de Kervern pourra opposer un nouveau recours auprès de la Cour Suprême.

Pour la Cour,
Asuka Finacci Asato, Présidente de la Cour Surpême
Simon Duhamel, Juge à la Cour Suprême
Asuka Finacci Asato
Ancien Président de la République
Ancien Premier ministre
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