Action coup de poing "Réformer!" à l'Assemblée

[Félicien Carles-Petite]

A 11H du matin, en pleine session parlementaire, Félicien Carles-Petite et une dizaine de membres du collectif "Réformer" entrèrent dans l'Assemblée Nationale avec une banderole "totem" et des tracts. Dans le hall de l'Assemblée, après le contrôle de sécurité, ils s'installèrent sur une table, sous les yeux curieux des journalistes.

"Approchez Messieurs-dames les journalistes et députés ! Nous sommes le collectif "Réformer!" et nous venons réveiller l'Assemblée !"

Des journalistes, en nombre car attendant la sortie des députés après la discussion sur le Code de l'Immigration, se rapprochèrent, avec micros et caméras.

"Nous venons nous présenter aux députés, dans ce lieu qui appartient au Peuple et à la Nation. Notre but et de leur faire part de nos revendications pour que nous soyons écoutés, et que notre pays change. Nous sommes une communauté de citoyens regroupés via les réseaux sociaux et une application; nous élaborons ainsi un projet pour réformer la vie publique de ce pays. Les premières mesures validées par nos membres concernent le non-cumul des mandats, la limitation du pouvoir des partis politiques sur les élections, le tirage au sort de citoyens volontaires pour remplacer une partie des parlementaires, mais aussi la réforme du statut du fonctionnaire vers la contractualisation ou une mise en place de l'épargne industrielle. Nous espérons aujourd'hui que des députés viendront à notre rencontre pour parler, se renseigner sur notre démarche !"

Des questions fusèrent tandis que la sécurité demandait à Félicien de partir.

"Il est hors de question que nous partions ! Ce lieu n'est pas celui des journalistes, lobbyistes ou clubs politiques ! Nous sommes des citoyens non violents, notre seul but est de dialoguer avec ceux qui sont censés nous représenter !"

[Benoit Sokolov]

Benoit Sokolov avait reçu un tract en passant devant l'Assemblée Nationale, annonçant une action coup de poing. Celui-ci s'était joint aux manifestants, en soutenant la plupart des propositions du collectif. Cependant, il est allé faire part de sa totale opposition à la modification du statut des fonctionnaires, lui-même étant pour une société quasi-totalement gérée par l'Etat.

[Florian Bach]

A la sortie de la session parlementaire, le Président de l'Assemblée Nationale alla à la rencontre de Monsieur Carles-Petite.

Bonjour Monsieur. Je respecte votre action mais vous ne pouvez pas intervenir comme cela dans ce lieu sacré. Vous auriez dû me contacter au préalable. Je suis toutefois très ouvert à la discussion et je vous invite à me suivre avec l'ensemble de vos militants. Nous allons vous mettre une salle à votre disposition pour vous permettre des échanges plus faciles. Il s'agit de la salle de repos des députés, mais vous y serez à votre aise. Je vous en prie. Suivez-moi. Nous pourrons discuter de vos revendications sur la route.

[Félicien Carles-Petite]

- Monsieur le Président de l'Assemblée - Maire - Chef de parti, ce n'est pas à vous de nous interdire ou non de nous présenter ici et de débattre. De plus, on repassera sur le caractère "sacré" de ce lieu, il n'est sacré que pour ceux dont il flatte l'égo tout les jours. Maintenant, si vous voulez que nous parlions ensemble, volontiers : parlons ensemble ici, ou prenons un rendez-vous. Mais nous ne bougerons d'ici que lorsque nous l'auront décidé.

[Florian Bach]

Être chef de parti n'est pas une fonction officielle vous savez. Les seules fonctions que je cumule sont celle de Président de cette Assemblée et Maire. Mais ceci est une autre question. Je dis simplement Monsieur que je respecte votre mouvement et je suis par ailleurs très intéressé par celui-ci. Mais vous ne pouvez pas intervenir comme bon vous semble n'importe où. Il y a des règles d'usage et vous en conviendrez. Un simple appel et je vous libérez une salle de l'Assemblée rien que pour vous. Il faut que nous travaillons main dans la main et non les uns contre les autres.

[Melinda Grant]

Melinda observait la scène de loin... laissant le Président de l'Assemblée Nationale gérer la situation.

[Philippe de Kervern]

Philippe assista à la scène d'un air amusé. Dans le fond, bien que ses idées royalistes soient radicalement opposées à celles de Carles-Petite, il adhérait pleinement au discours anti élitisme et anti politiciens politicards. Pour une fois, il prit la décision de se taire et d'attendre le bon moment pour intervenir.

[Melinda Grant]

Melinda s'approcha de Philippe.

- Ben alors Philippe vous ne dite rien, êtes-vous malade ?

[Philippe de Kervern]

Philippe leva le sourcil et fixa Melinda, surpris que cette dernière vienne lui parler.

Ah, nous nous appelons maintenant par nos prénoms ? Sommes-nous devenus intimes ?

En fait, Melinda, j'étais tellement subjugué par votre charme que j'en ai oublié d'intervenir.

[Melinda Grant]

Melinda regarde Philippe et lui fit un clin d’œil !!

- Intime non, mais je sais qu'au fond, vous êtes un homme de cœur, nous n'avons pas les mêmes idées, mais ça cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas discuter ensemble....

[Philippe de Kervern]

Ah, vous le pensez vraiment... C'est assez rare qu'on me dise ça, surtout venant d'une opposante politique. Bon, vous m'avez l'air bien agréable vous aussi, en dehors du débat politique bien-sûr. Au plaisir que l'on fasse plus ample connaissance hors du cadre politique.

Mais dites-moi, vous en pensez quoi vous de cette intrusion dans l'hémicycle ?

[Melinda Grant]

- Je suis une passionnée, j'essaye de défendre ce que je pense être le plus juste, sans parfois mettre les formes. Ils se battent eux aussi pour une causse qu'ils croient juste, sans y mettre les formes. Je crois que toutes les initiatives sont bonnes et que notre responsabilité en tant que représentant politique est de mettre en valeur tous les volontaires pour l’intérêt général. Par contre, la méthode est franchement discutable à la limite du raisonnable, l'Assemblée National est un symbole de la république, je me pose des questions comment un groupe de pacifiste a put détourné les barrières de sécurité. Aujourd'hui, c'est eux demain, c'est qui !

[Philippe de Kervern]

Ça, il faut le demander à Monsieur Ladan. Comment se fait-il qu'un bâtiment d'importance première puisse être pénétré aussi rapidement, en cette période où le risque terroriste est grand et que le PVRMAT est à son niveau maximal ?

Je suis aussi opposé à ce type de procédé, mais je comprends le ras-le-bol de ces personnes. La classe politique traditionnelle n'a cessé de faillir et il est normal que certains citoyens s'insurgent.

[Félicien Carles-Petite]

Félicien consulta les autres membres présents de "Réformer!", puis se tourna vers le Président de l'Assemblée.

- Soit. Ce ne serait pas très républicain que de refuser une entrevue avec le Président de l'Assemblée, et il y a possibilité de faire bouger les lignes. Alors nous acceptons de vous rencontrer et de discuter. Désirez-vous que cela se passe tout de suite, ou ultérieurement ? Dans les deux cas, nous partirons de l'Assemblée de suite, si cela peut vous rassurer. Nous nous mettrons devant. Personnellement, je préfère un rendez-vous ultérieur.

Félicien aperçut De Kervern au fond du hall. Il méprisait les opinions réactionnaires en général, mais il avait du respect pour ces monarchistes plein de convictions et de culture, qui lui rappelaient un prof de fac légitimiste qu'il avait eu il y a quelques années.

[Florian Bach]

Je dois encore assurer quelques sessions, je ne peux donc pas vous recevoir de suite. Mais ce sera avec un grand plaisir de vous rencontrer ultérieurement pour évoquer vos idées et voir comment nous pourrions les mettre en place au sein de notre programme politique. Je vous donne mon numéro personnel mais vous pouvez aussi me joindre via le secrétariat de l'Assemblée Nationale.

Florian Bach griffonna son numéro sur un morceau de papier. Puis il serra la main du jeune homme.

Merci à vous pour votre acceptation de quitter l'Assemblée et n'hésitez pas à réserver des salles. Nous serons heureux de vous accueillir.

Après avoir salué Félicien, Florian repartit dans l'hémicycle.