[08/02] Question des migrants : les pro et les anti défilent

[John-Milton Chamberlain]

Question des migrants : les pro et les anti défilent

Ce Dimanche 7 Février était une journée de mobilisation dans la majorité des métropoles frôceuses. Effectivement, les Frôceux étaient appelés par certains mouvements politiques à manifester au sujet de la loi d'accueil des réfugiés, tout juste adoptée par l'Assemblée Nationale. L'Action frôceuse, par la voix de son leader Philippe de Kervern, appelait à manifester dans 14 villes du pays pour protester contre la volonté du gouvernement Pommier d'accueillir davantage de réfugiés en Frôce, tandis que Benoit Sokolov, maire d'Assolac, encourageait l'ensemble des Frôceux favorables audit texte à défiler dans les rues de sa ville.

Ainsi, ce sont près de 37 000 Frôceux qui ont répondu favorablement à l'appel de l'Action frôceuse et sont descendus dans les rues des villes concernées par les manifestations anti-migrants. Si ce chiffre semble relativement important, on note de forte disparités de participation selon les villes d'après les chiffres avancés par les forces de l'ordre : 1 150 manifestants à Kervern - fief de l'Action frôceuse -, 10 500 à Aspen, 8 500 à Farelle, 5 500 à Chouchenn, 5 000 à Anglès, 2 650 à Deux-Châteaux, 2 450 à Symphorien, 1 750 à Casarastra, 1 450 à Izirgua, 950 à Lônes ainsi qu'à Karnag, 700 à Vauxin et seulement 350 à Uzarie et Tosla-les-Bains. De son côté, la manifestation unitaire de soutien à la loi d'accueil des réfugiés a rassemblé 8 750 personnes sur le bitume assolacien.

Des démonstrations qui auront malheureusement provoqué de nombreux incidents, malgré les appels au calme lancés de part et d'autre par les instigateurs des cortèges. Les plus sérieux heurts ont eu lieu à Tosla et Vauxin. Dans la ville du rocher, on dénombre un blessé grave : un manifestant a été victime d'une fracture de la jambe alors qu'il tentait d'échapper aux forces de l'ordre. Si la cause de la charge policière n'est pour le moment pas formellement établie, cette dernière a provoqué une violente riposte de la part d'une poignée de militants nationalistes, qui ont incendié des poubelles et endommagé de nombreuses vitrines de magasins. Bilan : 8 interpellations et des dégâts estimés à 33 000 Pluzins. Dans la cité vauclusienne, un manifestant a été pris en chasse par les forces policières et s'est fracturé le bras gauche en trébuchant sur un trottoir. Il a été transporté au CHU. Selon plusieurs témoignages fiables, les policiers auraient décidé de charger les plus fervents manifestants après avoir essuyé une pluie d'insultes et de menaces de ces derniers. En guise de protestation, une trentaine d'individus ont tenté, vainement, d'incendier un commerce du centre-ville. 26 d'entre eux ont été arrêtés, alors qu'on estime les dégâts à environ 96 000 Pluzins.

À Kervern, centre névralgique du mouvement anti réfugiés, le cortège a défilé dans un climat tendu. Les policiers ont chargé le cortège suite à une provocation orale qui semblait pourtant anodine. On déplore 14 blessés, tous à un niveau superficiel. De plus 12 personnes ont été arrêtées.
Les dégâts matériels suite à cette charge et à ses suites sont estimés à 22 000 plz.

À Symphorien, la manifestation a vite dégénéré. Ainsi, les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes après que les manifestants aient dépassé de quelques décimètres la zone qui leur était réservée. 3 manifestants ont été blessés de manière superficielle. Peu après cette intervention musclée, 3 manifestants ont tenté d'incendier un commerce local, les dégâts sont estimés à 83 000 plz. Les 3 individus ont été arrêtés par les forces de l'ordre.

À Farelle, La police a dispersé la manifestation de façon prématurée suite à l'agression d'un frôceux d'éthnie noire âgé de 53 ans. 5 manifestants ont été arrêtés suite à cette agression.

Enfin, du côté des pro-migrants qui défilaient à Assolac, la manifestation a été dispersée par la police après avoir dépassé de plus de 20 minutes la durée autorisée.

[Philippe de Kervern]

Cette journée de mobilisation a été une grande démonstration de force pour l'Action frôceuse, mais aussi et surtout pour l'ensemble des Frôceux qui sont indignés de la volonté du gouvernement de mettre l'aspirateur migratoire sur vitesse maximum. Nous avons démontré que nous étions en mesure de mobiliser bon nombre de citoyens, souvent empreints d'idéologies radicalement opposées les unes aux autres, face à l'ingérence politique d'un gouvernement inapte à poursuivre en l'état. Hier après-midi, l'explosion de l'impopularité de la majorité parlementaire s'est traduite dans les rues. Souvent dans le calme et la constructivité, parfois par le biais de quelques excès de violence.

Avant que nos adversaires de gauche ne tiennent pour responsable l'Action frôceuse de ces quelques heurts qui ont émaillé les queues de cortèges, je rappelle que l'ensemble de nos cadres - et moi le premier - ont appelé au calme et au respect des biens publics. Je précise que l'Action frôceuse engagera des poursuites judiciaires contre toute personne qui pratiquera la diffamation à notre égard et portera atteinte à notre présomption d'innocence de la même façon. Si je tiens à dénoncer vilement l'ensemble de ces actes de violence, je m'interroge également sur la partialité dont ont manifestement fait preuve les forces de l'ordre pour gérer les manifestants. De nombreux témoignages parlent d'excès de zèle et de répression abusive. Si cette information venait à se confirmer, alors je soupçonnerais fortement que des directives de répression et de provocation eurent été émises par le Ministère de l'Intérieur. L'Action frôceuse est un mouvement citoyen et ne saurait être assimilée à ces blacks blocs qui ont sévi dans certaines de nos villes.

Après la défaite de l'enquête de popularité, la majorité encaisse un second revers de taille en créant un énorme mouvement de contestation sur le plan national. J'en appelle les cadres de cette prétendue majorité à arrêter les frais tant qu'il en est encore temps, sinon je crains qu'une guerre civile n'éclate en Frôce.

[Bastien Pommier]

Réaction du Premier Ministre, en charge de l'Intérieur :

"Une partie des Frôceux et des Frôceux, de l'ordre de 47000 personnes toutes manifestations confondues, se sont réunis pour défendre ou pour s'opposer au texte du gouvernement relatif à l'accueil des réfugiés, soit 0.16% de la population frôceuse. Si le chiffre est minime, nous nous devons de les écouter.

Ce débat passionné est normal. Je tiens aujourd'hui à rassurer l'ensemble des personnes qui s'inquiètent de ce texte : ce plan d'accueil n'entraînera pas un accueil de l'ensemble des migrants et une recrudescence de l'immigration clandestine. Je travaille actuellement sur un texte qui posera la question et qui luttera contre l'immigration illégale. Ce projet de loi, humain, est un plan qui permet à tous de pouvoir accueillir des réfugiés politiques. Nous accueillons certes, mais nous demandons à ce que les lois de la République, les valeurs de la République soit respectée. Nous n'oublions pas non plus nos demandeurs d'emploi contrairement à ce que nous entendons dire depuis quelques semaines.

Le gouvernement condamne les incidents qui ont eu lieu que ce soit du côté des forces de police ou du côté des manifestants. Ce sont l'ensemble des débordements que nous devons condamner. Je pense notamment à ce qui s'est passé dans la ville dont je suis l'ancien maire et qui a connu de nombreuses dégradations. Je suis aujourd'hui affirmer que mes services et ceux du ministères de l'Intérieur n'ont pas demandé ce genre de débordements, faisant suite à des attaques de certains manifestants dont l'identité reste aujourd'hui à confirmer. Nous serons intransigeant et ferme face aux fauteurs de troubles.

Je demanderai aux services des municipalités touchées par les violences de chiffrer les dégâts."

[Florian Bach]

Les Patriotes condamnent bien sûr les dégradations et les actes de violences qui ont été commis. Nous remarquons, malheureusement, que certaines parties des forces de l'ordre ont dérapé dans leurs fonctions. Nous exigeons que le gouvernement soit absolument intransigeant quant à ces dérapages, qu'ils viennes de nos forces de police ou qu'ils viennent des manifestants.
Nous remarquons encore une fois que le gouvernement préfère ignorer l'appel de 37.000 personnes pour arriver à ses fins. Quant on a le pouvoir, on oublie souvent l'intérêt général au profit de son intérêt personnel comme cela nous l'est démontré par l'équipe de Monsieur Pommier.
Le Premier Ministre rappelle qu'ils n'agit pas que pour les migrants mais aussi contre le chômage. Il serait intéressant de nous dire comment il agit pour les chômeurs puisque la question migratoire omnibule l'Assemblée depuis le début de cette nouvelle législature.
Les Patriotes restent opposés à ce projet de loi et à ce gouvernement qui a oublié pour qui il devait agir et qui lui a donné le pouvoir. La Frôce, les Frôceux et les Frôceuses!

[Alexandro Alessandrelli]

Vouloir ou non accueillir la misère du monde comme certains la qualifie souvent, n’est plus une question de choix. Les migrants franchissent les frontières frôceuse illégalement risquant parfois leur vie pour y arriver. Ou étiez-vous à ce moment ? Je m’adresse bien sûr à ces responsables politiques qui sont fautifs et irresponsables dans l’affaire. Des mesures coup de poing ordonnant à une partie de la population de manifester n’est qu’une stratégie politicienne de la part de certains politiques qui profitent de monter au créneau quand le gouvernement veut freiner la clandestinité, légiférer sur les questions migratoires en ne trouvant que comme argument contre cette loi qu’accueillir des migrants dans notre pays est un danger pour la population frôceuse, pour notre économie, pour la cohésion sociale de notre pays... C’est faux ! Nous accueillons de façon raisonnable, responsable et cohérente et tout cela est expliqué dans la loi. En qualité de Ministre de la Justice, je condamne avec fermeté les agressions et casses qui ont eu lieu sur le territoire frôceux. Il est aujourd’hui l’heure de rendre des comptes devant la justice et j’y prêterai, une grande importance.

[Benoit Sokolov]

En tant que Maire d'Assolac, je suis fier des milliers de citoyens rassemblés dans ma ville hier, en soutien aux réfugiés et à cette Loi adoptée qui est pleine de bon sens. Il n'y a eu aucun débordement à Assolac, mis à part quelques personnes alcoolisées.
Je suis néanmoins déçu de voir que les forces de l'ordre ont préféré disperser le rassemblement au seul motif qu'il avait dépassé de 20 minutes l'horaire de fin. D'ailleurs, quel horaire ? Les citoyens étaient prêts à rester toute la nuit sur la grande place d'Assolac.
Aucun débordement, une manifestation pacifique, loin des déversements d'ordures et du tapage de l'Action Frôceuse devant le domicile de Mme Galante.
L'extrême-droite n'est pas la bienvenue à Assolac, et elle le sait. Elle n'y mettra jamais les pieds.

[Urumi Nakamura]

Nous entendons les Patriotes s'insurger que le Gouvernement ne prenne pas en compte le point de vue de 37 000 de nos concitoyens en ne leur cédant pas sur tout, rappelons que 37000 personnes c'est environ 7,5 fois moins de personnes que le résultat de la Ligue Masculine au dernières élections législatives.

Devons-nous appliquer tout le programme de la Ligue Masculine sous prétexte qu'elle représente près de 280 000 frôceux ? Je ne le pense pas.

Que chaque camp se mobilise est une chose, même si les mobilisations ne sont pas comparables il y a eu un seul cortège d'un côté et 14 de l'autre et l'appel de notre camarade Sokolov a été bien plus tardif que celui de l'AF, les manifestations sont un point central de la vie démocratique et nous devons être vigilants au sens que peut porter un mouvement quel que soit son bord politique. Eveiller des crispations de masse de manière disproportionnée au gain réel pour le bien public ne serait par exemple pas une idée opportune.

Mais la vigilance ne doit pas être la capitulation. Les membres de ce Gouvernement portent des convictions et notre conduite ne doit pas être dictée par les sondages ou les manifestations mais par le bien public à partir du moment où il n'éveille pas de crispations excessives, ce qui n'est manifestement pas le cas.

Concernant les incidents, ils doivent être condamnés quel qu'en soit l'auteur, et peu importe qui a commencé, les manifestations sont censées être l'expression d'un idéal démocratique et non une démonstration de la stupidité humaine.
J'adresse mes sympathies à notre concitoyen agressé à Farelle par un groupe de 5 individus ainsi qu'à toute sa famille, la paix publique ne doit pas être troublée par l'expression la plus vile de la stupidité et je fais entièrement confiance à la justice pour qu'une sanction adaptée soit prononcée.

[Apolline de Maraval]

L'ensemble des incidents survenus dans plusieurs villes frôceuses sont condamnables et n'ont pour effet que de faire reculer le débat public. Alors que la majorité des cadres des deux camps prêchent pour leurs paroisses respectives, permettez-moi de réagir sans manichéisme aucun. Il n'y a pas de bons Frôceux, ni de mauvais Frôceux. Il y a simplement de mauvais politiciens qui envoient les citoyens au casse-pipe et créent des clivages entre eux, par manque de courage ou simplement par carence d'une vision objective sur le plan sociétal.

Réformer ! n'entrera pas dans les débats de caniveau. Nous estimons que le progrès s'engendre par le dialogue et non par affrontements interposés. Je suis d'autant plus déçue que les principaux partis réagissent de façon aussi irresponsable. Des affrontements étaient inévitables au vu du contexte et leurs cadres le savaient pertinemment. Réformer ! semble être le seul mouvement citoyen apte à innover et engendrer le changement sans envisager un passage par la case violences.

[Melinda Grant]

Les député-e-s de la fabrique socialiste & écologiste ont soutenue et voté favorablement le projet portant à l'accueil des réfugiés politique proposé par le gouvernement. Ce projet vise également à améliorer les conditions d’accueils des réfugiés, d'intégration comme le gouvernement s'y été engagé lors de la précédente session parlementaire. Nous avions alors salué l'engagement du gouvernement pour les peuples opprimés.

Bien que notre formation politique soit en contradiction avec le Premier ministre sur plein de sujet, nous avons su faire preuve de compromis et de bon sens. Nous devons être fier de cela, fier de notre nation.