Assolac : la manifestation d'extrême-droite dégénère
Alors que la manifestation avait démarré dans le calme, hormis des pluies d'insultes échangées entre les manifestants nationalistes et certains riverains indignés, des tensions sont apparues progressivement entre le service d'ordre employé par la Faction Frôceuse, et la Police Urbaine chargée par le maire Benoit Sokolov d'encadrer l'événement. Les manifestants reprochaient aux policiers de les avoir bousculés sans raison à plusieurs reprises. Alors que le cortège empruntait la Rue du Président McGregor, les agents de la Police Urbaine ont usé d'une bombe lacrymogène sur un manifestant présent en tête de cortège, visiblement sans aucune raison apparente.
Il n'en a pas fallu davantage aux nationalistes pour répliquer par la violence. La tête de cortège s'est alors dispersée et les manifestants ont commencé à lancer de nombreux projectiles tels que du mobilier urbain, des fusées de détresse ou des cailloux sur les Policiers urbains, qui ont répliqué en usant de gaz lacrymogène. Pas vraiment formée pour gérer des scènes urbaines de ce type et en sous-effectif, la Police Urbaine a toutefois réussi à contenir les émeutiers les plus virulents et à les faire battre en retraite.
Le cortège, composé également de familles, a été dissipé par la Police Urbaine dans l'incompréhension générale, alors qu'il n'était qu'à la moitié du parcours de manifestation prévu. Selon Raymonde, électrice de longue date des Patriotes qui participait au défilé, "C'est une véritable honte, les policiers ont clairement provoqué les manifestants et abusé de leurs armes. J'ai été gazée, des enfants ont été gazés. Le maire Sokolov devrait avoir honte de voir les policiers de la ville réprimer ainsi leur propre population." Pour Antoine, militant antifasciste résidant dans le quartier, "cette intervention des policiers est un mal pour un bien. L'extrême-droite provoque des débordements partout où elle passe et ne devrait pas avoir le droit de défiler, surtout ici à Assolac où elle n'est pas la bienvenue."
Bilan des affrontements : 12 manifestants ont été interpellés pour rébellion et participation à une émeute. On ne déplore aucun blessé significatif, hormis une dizaine de manifestants présentant des contusions superficielles, et de nombreux riverains qui ont été incommodés par le gaz lacrymogène qui stagnait dans les airs de ce quartier plutôt calme à l'accoutumée.