[Présidentielle janvier 2015] Débat Second Tour

[Asuka Finacci]

Ce débat durera 96 heures au lieu des 48 traditionnelles. Par conséquent 3 intervenants seront autorisés au lieu des 2 habituels.
Les intervenants pourront porter le débat sur n'importe quel sujet.
Ce débat vaudra pour 60 % de la pondération du second tour (20 % pour le programme, 10 % pour chacun des deux débats du premier tour)

Règles :

Chaque intervenant doit préciser clairement dans son premier message quel candidat il soutient, s'il n'est pas lui-même candidat
3 représentants au maximum par candidat (candidat inclus, s'il décide de participer)
Les journalistes sont autorisés à intervenir, à condition de maintenir une stricte neutralité
Pas de pavé, nous sommes censés simuler quelque chose qui se rapproche d'un débat télévisé, donc soyez relativement brefs
Interdiction de poster deux fois de suite pour une personne
Interdiction de poster trois fois de suite pour la même candidature
Interdiction d'éditer son message

Début du débat : Lundi 19 janvier à 19 heures
Fin du débat : Vendredi 23 janvier à 19 heures

[Alexandre Vailland de Chirey]

Parmi d'autres, un point en particulier n'a pas été abordé pendant cette campagne. Ce point est essentiel car il s'agit d'un fondement même de la Nation et de la République : l'éducation et l'enseignement. L'éducation revêt pour moi une importance toute particulière. L'éducation permet de se construire, d'acquérir les valeurs de la société, de se forger pour s'ouvrir au monde et se préparer à la vie active. Il s'agit ainsi dès le plus jeune âge de s'assurer de l'acquisition de savoirs fondamentaux, mais aussi de l'assimilation d'une morale laïque. Il s'agit dès le secondaire de développer les filières professionnelles, technologiques ainsi que les passerelles, pour que chaque élève puisse trouver sa voie avec un accompagnement optimal et personnalisé. Il s'agit également de développer les filières parallèles pour que chaque élève, même déficient, puisse développer des connaissances. Il s'agit de développer les échanges internationaux dans l'enseignement supérieur, pour que l'éducation et les étudiants s'ouvrent au monde.
Les étudiants doivent également pouvoir s'ouvrir au monde professionnel. Le chômage des jeunes est en partie du au fait que les universités ne sont pas assez ouvertes sur le monde de l'entreprise.

L'enseignement doit être un ascenseur social. Il faut donc créer des circuits d'intégration des grandes écoles publiques et privées à destination de jeunes issus de tous milieux sociaux, ainsi que des établissements secondaires et des bourses d'excellence à destination de jeunes en particulier issus de milieux défavorisés ou modestes.

Notre vision de l'éducation est donc simple et précise : une éducation permettant à chacun de se construire, et d'avancer dans la vie. Il faut donc donner les moyens à notre système éducatif, d'enseignement et de recherche d'instruire et de se développer pour assurer la réussite de tous.

[Michaël Salinovitch]

Entendre le Premier Ministre sortant évoquer l'éducation pourrait prêter à sourire.

Si je le rejoins sur le fait que l'éducation doit rester le meilleur outil de l'ascenseur social, il faut agir pour que cet ascenseur ne soit pas rouillé.

Que veut dire ascenseur social lorsque dans les écoles où nous avons le plus besoin de l'expérience des enseignants, dans les villes où les parents n'ont pas les moyens de payer des cours supplémentaires, nous ne mettons que de nouveaux enseignants? Il faut regarder la situation en face, sans dogmatisme mais sans aveuglement. J'en appelle à sortir de l'incantatoire auquel nous a habitué le centre depuis des années. Les Frôceux veulent des mesures concrètes!

Ainsi, concernant le sujet que je cite, nous proposons clairement la mise en place d'un dispositif incitant les enseignants les mieux côtés à travailler dans les établissements en difficulté. Il faut que ces établissements qui concentrent toutes les difficultés ne soient plus abandonnés. Et on ne peut plus, depuis son confortable bureau d'Aspen donner des leçons au monde enseignant. Les enseignants fuient ces établissements car y travailler est dur, et la société ne sait pas remercier celles et ceux qui s'y consacre. Aussi, cette mesure concrète atteste le remerciement de tous.

[Alexandre Vailland de Chirey]

Il est évident qu'il faut revaloriser le métier d'enseignant, et cela passera notamment par une hausse de salaire. Le métier d'enseignant est à la fois exaltant, mais également terriblement difficile contrairement à ce que beaucoup de mauvaises langues peuvent dire. Je vous rejoins sur l'idée de mettre en place un turn-over intelligent des professeurs disposant d'expérience, le tout accompagné d'un système de rémunération complémentaire à points. Loin de moi l'idée selon laquelle tout doit marcher à la carotte, mais il paraît essentiel que les professeurs soient rémunérés à la hauteur de leurs efforts. De même qu'il faut rétablir l'autorité naturelle du professeur, qui ne doit pas voir ses pratiques pédagogiques contestées à tout bout de champ par les parents d'élèves.

C'est par le biais d'établissements bien dotés en ressources humaines, matérielles et financières que nous arriveront à notre souhait le plus cher : faire du service public d'éducation un lieu d'apprentissage de valeurs et de construction personnelle. Vous pouvez sourire en m'écoutant parler d'éducation, si cela peut vous donner l'impression d'avoir le monopole des belles idées pragmatiques. Les Frôceux jugeront. Il faut à l'école des enseignants compétents, dans un cadre d'éducation exempt de toute violence, avec des programmes clairs, lisibles et pédagogiques, mettant en avant les enseignements fondamentaux.

Avec l'avancement dans les études, il faut pour l'enseignement supérieur une allocation de grands moyens de recherche et d'éducation, le tout orienté également vers la professionnalisation.

[Michaël Salinovitch]

Monsieur le Premier Ministre, le sujet est sérieux ! Si cela paraît évident, comme vous le dîtes, expliquez-nous pourquoi ne pas l'avoir fait correctement ? Si vous pensez écarter le débat en nous disant que nos propositions sont évidentes, alors ou vous nous expliquez pourquoi ne l'avez-vous pas fait ou alors si cela est évident appelez à voter pour nous !

Je crois que vous n'avez pas compris notre proposition. Je ne dis pas qu'il faut un turn-over, je dis avec ce que nous proposons, nous partis de la fédération progressiste, que ces établissements difficiles vont, grâce à notre proposition, attirer alors qu'à ce jour, les enseignants qui y sont subissent leur mutation.

Vous essayez de m'attaquer monsieur le Premier Ministre pour mieux cacher le vide de vos idées. Rien de précis, rien de concret dans le projet de l'ADF.

Pour notre part, nous proposons des réponses claires et précises. Vous nous parlez d'autorité des enseignants que vous mettez en opposition avec les parents d'élèves, pour notre part, nous n'oublions pas que pour que l'école réussisse, il faut la participation de tous ! La participation de tous passe par un accueil massif de tous les élèves avec leurs différences. Ainsi, nous lutterons pour l’accessibilité du plus grand nombre d'écoles aux personnes en situation handicap. Il n'est pas acceptable qu'aujourd'hui dans notre pays, des parents aient besoin de faire plusieurs kilomètres pour scolariser leur enfant.

Je cite encore un exemple concret, loin des discours et des bonnes intentions auxquels sont malheureusement habitués les Frôceux.

[Urumi Nakamura]

Soutien à la candidature de Michaël Salinovitch

Le système éducatif frôceux est une des plus grandes fiertés de la nation, il est le meilleur d'Europe grâce à une action ambitieuse de nombreuses personnalités qu'elles soient de gauche comme Benjamin McGregor, de droite comme Yohann Vivier ou du centre comme Thomas François. Dans ce domaine, la mise à disposition de tous les talents a plus importé que les querelles politiciennes et comme j'ose espérer que nous sommes tous ici des perfectionnistes, l'objectif est désormais d'offrir à la Frôce le meilleur système éducatif du monde.

Et pour atteindre l'excellence mondiale, la gestion d'épicier proposée par monsieur Vailland de Chirey, n'est pas et ne sera jamais suffisante. Il faut donner à la Frôce les moyens de ses ambitions en faisant preuve de courage politique et d'innovation.

L'ouverture au monde professionnel à tout prix qu'il prône est par exemple un piège dangereux, ce n'est pas en conditionnant la jeunesse frôceuse à devenir de parfaits maillons de le chaine du travail tels des zombies que nous ferons avancer la Frôce, ce qui est nécessaire, c'est l'esprit d'innovation et le développement de l'esprit critique. L'esprit d'innovation est ce qui fait rayonner la Frôce de l'extérieur, l'esprit critique est ce qui la fait rayonner de l'intérieur en perpétuant nos valeurs de liberté, de justice et de démocratie.

Ce qui est nécessaire, c'est du courage. Nous n'hésitons pas à dire qu'il est temps de mettre fin au commerce de l'éducation et de la recherche, et à ce titre nous mettrons un terme à cette aberration qu'est l'existence même de l'enseignement privé, machine à truquer les statistiques en ne présentant pas les élèves en difficulté et machine à exclure les enfants issus de milieux modestes. De plus nous créerons une véritable agence publique de la recherche pour mettre les plus grands talents au service du bien public.

L'innovation est aussi nécessaire, à ce titre nous proposons la création de l'année de pause entre le BNES et la première année d'enseignement supérieur. Le but est d'optimiser les performances des étudiants en mettant en place cette année de pause qui limitera le symptôme de saturation en fin d'études et qui limitera le stress dans l'année précédent l'entrée dans l'enseignement supérieur en donnant à tous le temps pour réfléchir à un projet d'avenir tout en simplifiant le travail administratif des universités. Autre innovation, l'expérimentation de rythmes tardifs au lycée, beaucoup de jeunes ont tendance à avoir un rythme biologique décalé, en jouant cette carte nous pouvons espérer à la fois plus de confort et de meilleurs résultats.

L'audace sera le maître mot d'une présidence Salinovitch. La Frôce ne rayonnera qu'en sachant aborder les défis du monde moderne, soyons les pionniers et non les suiveurs.

[Alexandre Vailland de Chirey]

Ne vous emballez pas tout seul, M. Salinovitch. Vous savez, il est normal que sur certains points nous ayons des idées analogues. Comme vous le dites si bien pour l'école, pour réussir il faut la participation de tous. Plutôt que de trouver cela anormal, vous devriez vous réjouir que nous ayons au moins une idée en commun, cela rendra le débat public plus constructif lorsque je lancerai la réforme.

Des propositions concrètes, je ne cesse d'en donner, mais puisque vous en réclamez encore, en voici. Je souhaite fixer comme objectif la maîtrise de la lecture et de l’écriture à l’entrée au collège; si l'élève est en difficulté, une pédagogie adaptée et personnalisée doit prendre le relai. Cela passe, comme je l'ai déjà dit, par l'octroi de moyens suffisamment importants à l'éducation nationale. Nous parlions tout à l'heure du rôle primordial du parent, et en effet le parent doit être au coeur du processus pédagogique, et je propose pour cela la mise en place de cercles associatifs de parents sous conseils pédagogiques, pour accompagner ceux qui ont du mal à accompagner leurs enfants. Vous voyez, les propositions concrètes ne manquent pas.

Mme Nakamura, cessez donc de me faire dire ce que je n'ai pas dit. Ouverture de l'enseignement supérieur au monde professionnel ne veut pas dire en faire des zombies : soit vous déformez mes propos dans une caricature de vous-même, soit vous avez une bien piètre vision du monde de l'entreprise. On dirait que vous êtes allergiques au fait que l'enseignement supérieur doit préparer à l'entrée dans le monde professionnel; certes c'est très bien de souligner comme vous le faites que l'enseignement sert à acquérir des valeurs, mais ça nous l'avons déjà dit. Mais que voyez-vous après les études ? Encore des études, ou uniquement des carrières de fonctionnaires ? Pour endiguer le chômage des jeunes, pardonnez-moi, mais je pense que développer des filières professionalisantes en alternance à côté des filières de recherche me paraît autrement plus opportun qu'offrir une année sabbatique inutile - cette année existe déjà, il suffit simplement de ne pas s'inscrire dans l'enseignement supérieur après le BNES, voilà tout.

[Urumi Nakamura]

Je n'ai pas dit que voulez zombifier les étudiants, et je pense même que vous ne le souhaitez pas, mais c'est ce qui arriverait si vous accomplissiez au bout votre logique. Les enseignants ont besoin d'indépendance pour atteindre leur plein potentiel et tirer le plein potentiel intellectuel de leurs étudiants, et ce n'est pas avec le carcan d'exigences professionnelles que nous y arriverons, mais bien en laissant la part essentielle à l'esprit critique et à l'esprit d'innovation.

Une personne capable de s'adapter à des situations multiples de par son esprit critique et innovateur apprendra non seulement bien vite à gérer sa vie professionnelle mais sera en plus capable d'assimiler bien plus de métiers qu'une personne qu'on aura restreinte à un carcan professionnel comme tel serait la conséquence de votre politique. Le monde professionnel évolue, les besoins de 2045 ne seront pas les besoins de 2015 comme ceux de 2015 ne sont pas ceux de 1985. Nous avons bien plus besoin de flexibilité intellectuelle que d'ultra-spécialisation.

L'année de pause n'a rien d'inutile, beaucoup d'établissements établissent leur ordre de priorité sur les résultats de l'année scolaire en cours, chose qui peut parfaitement se comprendre, sans oublier bien sûr la pression sociale qui entoure les jeunes, l'initiative de prendre une année de pause non prévue serait probablement mal vue sans motif exceptionnel, n'oublions pas que les établissements demandent souvent aux élèves ayant interrompu leur scolarité le motif de cette interruption, l'année de pause décalerait cette politique d'un an dont les étudiants profiteraient pour prendre du recul sur leur situation à venir, se détendre ou même découvrir le monde professionnel par exemple.

Concernant la maîtrise de la lecture et de l'écriture au collège, une politique dans ce domaine existe depuis longtemps, le Certificat d’Études Primaires qui contrôle les acquis en fin de primaire et conditionne l'accès au collège. Je suppose que vous vouliez évoquer un renforcement de ce contrôle, mais cette politique n'a rien d'original.

[Alexandre Vailland de Chirey]

Je ne trouve rien à redire bien sûr sur votre vision du développement de l'esprit critique et de l'innovation. C'est une base saine et essentielle, mais elle ne suffit pas, selon moi.
Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai rencontré des professeurs d'Economie de l'université de Salusa. Ils m'ont tous dit presque à l'unisson que ce qu'il manquait à l'Enseignement Supérieur, ce sont des structures et des cadres de dialogue. Des structures par exemple pour former les jeunes qui le désirent à l'entrepreneuriat, pour les accompagner tout au long de leur démarche avec des financements, des conseils, du matériel, un accueil adapté. Des cadres de dialogue, pour que l'université ne soit pas seulement refermée sur un unique dialogue entre étudiants et enseignants, mais également ouverte sur le monde qui l'entoure. En favorisant ce type de structures et de dialogues, nous favoriseront alors une université qui pensera vers le futur et qui pourra voir loin.
Il ne s'agit pas de créer un Master "Pétrofrôce" de management pétrolier à Aspen, ou encore une licence professionnelle "Frôcopharma" de gestion des risques thérapeutiques. Ouverture sur le monde professionnel ne veut pas dire soumission à celui-ci, même si j'exagère le trait. Ouverture sur le monde professionnel, cela signifie seulement permettre aux étudiants de saisir des opportunités.

[Michaël Salinovitch]

Votre souhait, car pouvons-nous parler de proposition, mérite d'être souligné. Oui, tous, nous pensons que l'école forme les citoyens de demain, mais doit aussi leur donner les bagages leur permettant de s'insérer au mieux, de s'intégrer au marché du travail. Le but n'est pas seulement de s'y insérer mais aussi de le booster, d'y apporter l'innovation, de nouvelles idées.

Mais vos propos, qui reflètent vos urgences, attestent à celles et ceux qui en doutent, votre volonté de soumettre l'école de la République à vos amis économiques. Oui, nous vous reconnaissons, prenant 1 000 et une précautions, mais votre petit développement nous montre votre vrai projet. Avec vous, ce n'est pas apprendre le monde entrepreneurial aux élèves que vous voulez mais faire entrer l'entreprise dans l'école. Une fois le ver dans le fruit, vous pourrez engager le désengagement progressif de l'Etat, et surtout accélérer la ghettoïsation de pans entiers de nos territoires.

Dans ce débat, vous avez commencé gentillement, nous expliquant sans sourire, que vous aimez l'école, après n'avoir rien fait pour elle ces dernières années. Et là, vous commencez à montrer votre vrai visage. Continuez, je vous en prie.

[Angela Von Bertha]

/Soutien du candidat ADF - Alexandre Vailland de Chirey

J'écoute attentivement le débat depuis quelques minutes maintenant, et je dois dire que nous avons, Gauche et Centre, une conception commune concernant la finalité et les acquis donc que l'Education doivent procurer à la Jeunesse Frôceuse à la fin de son parcours scolaire. Nous sommes également d'accord sur le fait qu'il y a des défaillances et encore beaucoup trop d'inégalité entre nos enfants.

L'Education est de mon point de vu personnelle, un point de vu maternel donc, étant mère de famille, un domaine très important pour la construction de la vie future de nos enfants.

Il me semble, ce soir, nécessaire d'aborder plus précisément l'Enseignement Supérieur où les dysfonctionnements ont un impact direct sur l'entrée de nos jeunes, bien évidemment sur le marché du travail, mais surtout dans leur vie d'adulte.
Beaucoup d'étudiant intégrant leur première année sont désarmés face à la rigueur universitaire, tant la "crevasse" en profonde en comparaison avec le Lycée, ce qui se traduit par un taux d'échec insupportable conduisant soit à l'arrêt de leurs études soit à une réorientation. Il me semble donc nécessaire que nous préparions nos étudiants à rentrer dans l'Enseignement supérieur par la refondation de l'année Terminale du Lycée en la transformant comme une véritable année préparation dans l'enseignement supérieur. Ceci couplé à une amélioration du système d'orientation qui semble aujourd'hui insuffisant à faire découvrir leur voie à nos jeunes. Ceci est la première proposition du Centre, qui je pense devrait faire consensus.

Deuxièmement, vous l'avez abordé, il est important que nos étudiants s'ouvre au monde professionnel, mais plus globalement au Monde lui-même de par sa diversité culturelle et de pensée. Quoi de plus enrichissant pour un individu débutant sa vie de découvrir l'inconnu, et des philosophies de vie qui peuvent être moteur d'un changement personnel extraordinaire. Ma proposition est double pour permettre ces deux objectifs: je vais surtout aborder la Licence, mais c'est applicable au Master et Doctorat, nous devons je le crois une nouvelle fois repenser certaines conditions de fonctionnement des études supérieures en intégrant l'obligation pour un étudiant en Licence de partir durant les deux premières années de licence 2 semestres dans deux pays étranger différents (avec aide étatique) et terminer sa troisième année en Frôce en alternance dans une entreprise en relation avec son cursus.
C'est un débat que nous souhaiterions ouvrir et qui je pense serai intéressant, pouvant servir au delà du cadre scolaire, car c'est un enrichissement culturel et une expérience solide que cela pourrait apporter.

Troisièmement, pour la réussite de nos étudiants, il est je crois temps de placer à l'ordre du jour une refondation mais surtout une révalorisation du Revenu Etudiant Universel (REU), en le rendant indépendant aux bases de calcul sur le revenu des parents, car c'est bien la condition de l'étudiant qui nous intéresse; en instaurant une somme unique à tous et suffisamment élevé pour permettre à la fois la vie dans de bonne condition de notre jeune et surtout de leur apporter l'Indépendance qu'ils attendent, je le crois impatiemment.

On me fait des gestes depuis 2 minutes pour que je termine mon développement, je laisse donc la parole...

[Urumi Nakamura]

Le chantier de l'orientation est également une priorité pour nous, c'est un avantage majeur du concept d'année de pause. A l'heure actuelle, le jeune candidat au BNES doit gérer au même moment le passage du BNES, l'inscription aux concours d'entrée en filière sélective s'il le souhaite et ses choix d'orientation en enseignement supérieur. Nous parlons d'adolescents de 17 ou 18 ans, pas de clones de Superman. L'année de pause offrira une vraie période de réflexion et plus de sérénité pour le passage du BNES et des divers concours.

Si le développement des études à l'étranger est un gage fort intéressant d'ouverture vers le monde que nous ne pouvons qu'approuver, je trouve néanmoins la proposition de faire se dérouler la moitié des deux premières années de licence dans deux pays différents à titre obligatoire trop radicale, il est déjà difficile à s'adapter à une culture différente en quelques semaines, qui plus est pour des élèves qui n'auront quasiment pas eu le temps d'intégrer la méthodologie propre à l'enseignement supérieur alors produire deux fois le même effort dans la même année me parait fort complexe. Des semestres à l'étranger obligatoires, tout du moins dans les filières où cela présente un certain intérêt, répartis sur tout le long de l'enseignement supérieur peuvent être une excellente idée, mais cela doit se faire de manière plus douce. J'apprécie votre ambition sur ce domaine, mais l'ambition n'est pas incompatible avec le fait de savoir prendre son temps.

En revanche, je dois reconnaître être nettement moins convaincue par la professionnalisation de toutes les licences en 3e année. Dans quelle entreprise un étudiant en philosophie irait-il en stage ? Chaque situation est différente, et une profonde réflexion vaudra mieux qu'une annonce choc.

Le calcul du REU indexé sur le revenu parental revêt l'objectif d'équilibrer les chances entre étudiants. Si nous donnons le REU sans condition, outre le doublement du coût pour l'Etat, qui peut certes se le permettre vu les excédents affichés, les bénéficiaires en seront des étudiants qui peuvent largement bénéficier du soutien de leurs parents. Dans un monde idéal où l'étudiant serait totalement indépendant de sa famille votre solution serait la meilleure, malheureusement nous ne vivons pas dans un monde idéal.

[Marc Schaft]

EL : je soutiens Alexandre Vailland de Chirey

Sauf votre respect Monsieur Salinovitch, je ne pense pas que nous ayons de leçons à recevoir de vous en termes d'ascenceur social.
Dois je vous rappeler que vous avez dit à propos de l'école d'Administration d'Anglès qu'elle était "la goutte d'eau qui a fait débordé le vase", alors que cette école, tout comme l'école d'économie d'Aspen, sont accessibles sur concours et non pas sur dossier, garantissant une grande impartialité dans les admissions, et qu'en outre les étudiants éligibles au REU bénéficie de conditions tarifaires avantageuses.

Certes toutes ces réformes se sont faites grâce à Mme Nakamura, mais avec l'approbation unanime en conseil des ministres.


Madame Nakumra, vous savez combien j'ai apprécié et reconnu votre travail au sein du gouvernement que j'ai conduit. Aussi, votre scepticisme quant à l'ouverture du milieu universitaire au monde professionnel me surprend. Savez vous que celà permettra non seulement, comme le souligne Monsieur Vailland de Chirey, de prendre conscience des réalités du monde professionnel, car non, ce n'est pas par plaisir que les employeurs refusent les candidatures de jeunes sans expérience, je parle en connaissance de cause ; mais celà permettra également de développer l'apprentissage, qui en France est pour beaucoup d'étudiants le seul moyen de financer leurs études.
Une année de master dans le privé coûte 5000 à 15000 pluzins. Comment un enfant d'ouvrier pourrait-il payer ça sans passer par un contrat d'apprentissage, comme cela est actuellement le cas en France ?
L'apprentissage n'a pas encore été abordé pendant cette campagne, mais je souhaite personnellement, et je suis certains que Monsieur Vailland de Chirey me suivra sur ce point, développer cette opportunité, à la fois bénéfique aux employeurs et aux étudiants.

[Michaël Salinovitch]

Ah monsieur Schaft, vous vous invitez à ce débat, à vos risques et périls. Mais vous savez, cela n'est pas bien de mentir, et puisque nous parlons d'éducation, vous mériteriez de finir au coin.

Tout d'abord, je vous apprendrai que vous parlez ici au candidat à la responsabilité de Président de la République et non au Maire d'Orgues-les-Bains. Mais puisque vous voulez me chatouiller, jouons!

Oui, vous avez raison, j'avais combattu, dans les termes que vous reprenez si justement l'implantation à Anglès de l'école d'Administration. Ais-je un seul moment combattu le principe de cette école? Non. Même si la diversité sociale de ses étudiants mérite que l'on y mette les moyens, mais c'est un autre sujet, je vous l'accorde.

Ce que j'avais combattu, et vous le savez bien, est l'implantation à Anglès, ou comme par hasard, le maire est de votre parti, pire est un ami, et puisque les choses sont bien faîtes, il est devenu depuis, par l'opération du Saint-Esprit, Vous et monsieur Vailland rassemblés, ministre de l'Education. C'est magnifique! Les villes déjà bien dotées ont continué à l'être pendant que la ville que je dirige est toujours oubliée et abandonnée, mais s'il n'y avait qu'Orgues-les-Bains, je serai, sans aucun doute, le plus heureux des hommes.

Votre politique monsieur Schaft et ce dossier l'illustre bien, peut se résumer simplement: tout pour les copains! Voilà pourquoi dimanche, il est grand temps de mettre fin à cette oligarchie qui se fait des cadeaux aux frais du contribuable.

[Alexandre Vailland de Chirey]

Vous êtes, M. Salinovitch, d'une grande mauvaise foi en vous apitoyant ainsi sur votre sort. La gestion du projet d'école de l'administration était, pour l'élaboration, à la discrétion totale de Mme Nakamura, gestionnaire à l'époque du portefeuille de l'Education. Penser que cet acte était intéressé n'engage donc que la gauche.

Ensuite, j'aimerais simplement vous mettre sous les yeux un calendrier. M. Lubenac a annoncé sa candidature à la mairie d'Anglès le 13 Novembre 2014. Le projet d'école d'administration était déposé à l'Assemblée le 11 Novembre, soit deux jours avant. Vous distinguez, désormais, votre mauvaise foi ?

Concernant le fait que certaines villes soient écartées de fait davantage que d'autres de la vie économique et publique frôceuse, c'est une réalité. La Frôce a besoin d'un nouveau contrat territorial entre l'Etat et les collectivités. "Croire en la Frôce", c'est croire en un territoire qui donne des possibilités d'évolution à chaque Mairie, et qui repense la décentralisation et la vie locale. C'est dans ce but que j'ai nommé un indépendant très impliqué dans ce sujet, Sami Berkissian, pour écouter chaque Maire et trouver des solutions durables et structurelles.

Si vous voulez "jouer", M. Salinovitch, comme vous dites, eh bien faites-le, mais de votre côté. Vos arguments larmoyants et de mauvaise foi n'ont pas leur place dans un débat public de qualité.