Présidentielle mars 2015 - Meeting Bertrand

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François Bertrand
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Présidentielle mars 2015 - Meeting Bertrand

Message par François Bertrand »

Le discours d'ouverture de la campagne de l'ancien président de la République devait faire face à un contexte plutôt délicat. D'abord la publication du récent sondage qui le donnait battu à plate couture dès le premier tour et ensuite le mépris auquel il devait faire face de celui qu'il avait contribué à promouvoir alors qu'il n'était rien avant sa nomination aux affaires étrangères.

Une grande salle avait été réservée par l'Association des amis de François Bertrand, qui jouait le rôle de réseau organisé de soutien à sa candidature, faute de n'avoir aucun parti politique pour structurer sa campagne électorale. François restait serein. En coulisses il était penché sur son ordinateur portable, rédigeant un court communiqué en réaction au sondage de l'ISC. A première vue, toute l'équipe autour de lui était désemparée et fébrile mais ils continuaient le travail face à l'optimisme inaltérable que manifestait le candidat. Son sourire à toute épreuve désarçonnait les chargés de communication et autres militants mobilisés pour son retour à Anthelme.

Bientôt 19h, la salle était quasiment pleine et n'attendait plus que Bertrand. Des slogans étaient agités sur des pancartes visibles par les caméras présentes sur les lieux et la foule acclamait l'ancien chef de l'Etat.

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"Mes chers amis !

"Mes chers concitoyens, je suis ravi de votre présence ici à mes côtés !

Cris de joie.

Je sais que parmi vous se trouvent des familles entières qui ont fait tout le trajet jusqu'à cette belle ville côtière où nous nous trouvons. Je sais que vous vous êtes déplacés ici pour entendre un message d'espoir et de rassemblement. Mais permettez-moi d'abord de commencer par vous exprimer toute la déception que je ressens. Oui, mes amis, comment a t-on pu tomber si bas, face à tant de mépris et de condescendance ?
Voici que certains commentateurs véreux de la vie politique se permettent de conjecture un score soviétique pour l'élection présidentielle sans même entrevoir l'espace d'une seconde le gigantesque mouvement qui vous anime depuis la réforme constitutionnelle ! N'ont-ils pas remarqué que les frôceux avaient soif de bousculer les habitudes et les postures de confort ? Ont-ils à ce point des œillères pour prétendre que je suis détesté par l'ensemble de la population malgré le bilan que je laisse derrière moi et qui a contribué à faire de la société frôceuse une société en mouvement !
Comment réagir face à tant de mépris et de condescendance si ce n'est par l'exemple de dignité et de fierté républicaine que représente le calme, la discrétion et le bulletin de vote glissé dans l'urne le jour où il sera possible d'exprimer ce qu'on a sur le coeur ? Mes chers amis, certains semblent avoir oublié que les candidats pour lesquels vous allez consacrer votre dimanche aux bureaux de vote se doive d'avoir un minimum de considération à votre égard ! Et je vais vous dire, c'est tout à fait normal ! C'est tout à fait sain ! C'est même tout à fait justifié pour une élection nationale d'une telle envergure!


Applaudissement vigoureux.

Mais qu'est t-il arrivé à notre actuel président de la République pour refuser de faire campagne en l'affirmant haut et fort dans un communiqué sans ressentir la moindre gêne ni le moindre soupçon de honte devant l'immense responsabilité qui lui incombe d'expliquer à ses concitoyens les raisons pour lesquelles il souhaite obtenir à nouveau leur confiance ! Comment peut-on oser prendre pour acquis la lourde charge d'exercer à la plus haute institution politique de notre pays ? Comment peut-on déclarer ne pas faire campagne alors que l'on s'est engagé à participer dans une élection pour laquelle les frôceux ont grand intérêt ? N'est-ce pas lui, dont l'étiquette politique le renvoie à l'opposition, qui pourrait se plaindre de l'activité gouvernementale ainsi que le font tous ces veaux de l'assemblée nationale quand il devrait montrer l'exemple en menant une campagne dynamique pour prouver que tout n'est pas perdu. Qu'il reste encore une envie de construire un projet de société clairement établit pour maintenir la Frôce au rang où elle se trouve ?

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiii!

Mes chers compatriotes, vous savez d'où je viens et tout ce que j'ai accompli par le passé. J'ai su me mettre au service de l'intérêt commun à des périodes de la vie publique où le désespoir était devenu banal, où le fatalisme primait sur la volonté de faire le neuf et de défaire l'obsolète !
Aujourd'hui encore, vous pourrez compter sur ma détermination pour exercer un ultime mandat à votre service ! Un mandat auquel j'ai pris le temps de réfléchir et dont je voudrais vous présenter les grands axes ce soir. Il est temps désormais de faire taire toutes ces conjectures, tous ces prêts-à-penser qui veulent faire de cette élection un enjeu sans surprise. Mais ce qu'ils ne savent pas, mes amis, c'est que vous allez les démentir ! C'est que vous allez les contredire ! Car oui, et j'en suis convaincu, vous irez dimanche exprimer votre préférence dans l'urne en renvoyant à l'expéditeur toute l'arrogance et l'indifférence qu'il nous adresse et auquel il nous habitue depuis trop longtemps déjà !


Il tourne quelques pages sur son pupitre avant de poursuivre :

La Frôce est un grand pays et j'ai déjà eu l'occasion de le dire. Un grand pays qui oblige ses gouvernants à de grands projets, à de grandes réformes ! J'en ai eu la conscience au cours de mes précédents mandats. Vous avez pu le voir de vous même. Je sais que vous vous interrogez sur le rôle que pourrait jouer le président de la République dorénavant, alors même qu'il n'a aucun intérêt ni aucune attribution dans les domaines d'action relevant de la compétence du gouvernement. Or, je veux bousculer ces préjugés et rappeler que le président de la République conserve un levier important pour agir en Frôce ! Notre archipel s'est récemment doté d'une Constitution qui certes a institué un régime où le parlement se trouve être à l'origine des textes de loi mais notre Constitution ne dit pas que le président doit se désintéresser de ce qu'il se passe !
La Frôce au Travail, c'est l'axe que j'ai choisi pour le mandat que j'exercerais si vous me faîtes confiance. En collaboration avec le gouvernement. Je dis bien en collaboration, pas en confrontation, pas dans une posture de défi, pas avec rivalité mais en collaboration avec le conseil des ministres.

Notre pays subit trop de rigidités et de conservatismes. Notre pays est menacé par une rechute économique alors qu'il se portait bien au troisième trimestre de l'année 2014 et pour cause, depuis le retrait de Marc Schaft de ses fonctions à la tête du ministère de l'Economie, plus aucune personnalité forte et investie n'a su faire ses preuves sérieusement. Notre pays est menacé par la judiciarisation excessive et les projets d'une gauche cynique avide de retrouver le pouvoir, de retrouver la nostalgie de ses heures de gloire à la tête de l'Etat. La gauche pourrait défaire tout ce qui a été jusqu'ici entrepris par le centre, parfois même avec le soutien de bonnes volontés issues de son camp. La multiplication des paperasses, des dispositifs fiscaux et la difficulté à maintenir le chômage à son plus bas niveau pourrait faire en sorte que nous perdions notre confortable position au sein de l'Europe !
Quant à la droite, elle a à peine repris le pouvoir après de longues années de défaite électorale qu'elle renoue avec ses démons traditionnels que sont l’absentéisme, la démission de fait et l'incapacité de traduire en actes l'essentiel de ses discours.

Pour répondre à ces difficultés, je crois au rôle primordiale de la fonction présidentielle. Je crois à ce rôle fédérateur du chef de l'Etat qui impulse une dynamique qui suit et poursuit une trajectoire bénéfique dans tous les domaines, quand bien même serait-il dépossédé de son autorité sur le gouvernement.
Je crois que quand la Frôce décide de se mettre au travail sans s'attarder aux rivalités partisanes, elle réussit à produire comme à chaque fois quelque chose de beau, de neuf et de viable. La Frôce au travail, c'est une Frôce qui recherche des investisseurs partout dans le monde, qui cherche à s'intégrer dans le contexte globalisé d'aujourd'hui en tenant compte des enjeux internationaux et qui s'impose pour avoir une place de choix dans le nouvel ordre mondial qui se dessine petit à petit, à mesure que l'actualité internationale évolue. Mais pour prétendre à s'inscrire en grande puissance sûre d'elle-même et agissante, il faut que la Frôce arrête de se positionner de façon moue, de refuser de prendre les décisions qui s'impose en se dotant d'une diplomatie de fer, d'un réseau de renseignement efficace et d'une armée capable d'agir non pas à reculons mais à l'avant garde des rapports de force menaçant d'intervenir à terme.
Cette Frôce forte dans un monde multipolaire qui se cherche, elle a un prix : celui du consensus nécessaire entre le gouvernement d'une part et la présidence d'autre part. Il faut que le gouvernement s'accorde à appliquer une politique ambitieuse de terrain pour faciliter le travail du chef de l'Etat sur le plan supranational. Pensez-vous réellement qu'il suffit de se définir en tant que puissance moyenne sans grand mot à dire sur les grandes questions de ce Monde pour rester au devant de la scène internationale ? Pensez-vous réellement qu'il suffit de réunir quelques hauts fonctionnaires des affaires étrangères, autour d'une Table, fut-elle ronde, carrée ou rectangulaire, pour construire le projet ambitieux d'une intégration régionale et peut être, pluricontinentale ?
Non ! Plus que des paroles, il faut des actes, des moyens d'actions comme de pression et des dispositifs susceptibles d'être mis en oeuvre pour défendre les intérêts frôceux.

Vous l'aurez compris, ce que je veux pour notre pays, c'est qu'il ne se contente pas paresseusement de profiter de l'état de grâce économique dans lequel il se trouve alors qu'il est à un moment charnière, décisif de son Histoire où il pourrait écrire le cours de celle-ci.

Mes chers amis, si vous voulez d'une présidence active, engagée et durable qui ne laisse pas de place à l'apathie, rendez-vous nombreux dans les urnes ce dimanche soir !

N'oubliez surtout pas : Un vote pour François Bertrand est un vote pour la Frôce au travail !

Vive la République !
Et par-dessus tout, vive la Frôce !"
Ancien président de la République

Maître du Jeu

Fondateur du cercle Benjamin Constant
Co-Fondateur du Club Mercure
Grand-Maître de l'Orient frôceux
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