[Présidentielle 09/15] Meeting d'ouverture

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Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
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[Présidentielle 09/15] Meeting d'ouverture

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

Il était midi pile lorsque Louis-Damien commença son meeting. Fort de sa popularité grandissante, il reçut une ovation de plusieurs minutes alors qu'il attendait calmement devant le pupitre.

Quand le calme retomba, il prit enfin la parole :

Chères frôceuses,
Chers frôceux,

Je vous remercie d'être venus aussi nombreux aujourd'hui à ce meeting d'ouverture.

Certaines mauvaises langues diront "enfin !" ou encore "ce n'est pas trop tôt !". Je ne leur en veux pas. Il est facile lorsque l'on exerce pas un mandat à haute responsabilité comme celui du Président de la République, de défiler devant des caméras de journalistes dans un camp de migrants pour se faire mousser. Et de lâcher quelques promesses vaines pour jouer sur l'affect.


Des applaudissements nourris et des sifflets d'approbation montèrent du public. Lacroix attendit une nouvelle fois qu'ils retombent.

Des promesses politiciennes, à mille lieues des engagements républicains que vous attendez vraiment pour cette élection. Mais je ne les blâme pas. Comme je l'ai dit, la Présidence de la République, c'est plus facile d'en parler que d'y être. Il faut avoir le sens des responsabilités, la maîtrise de notre Constitution, il faut savoir se placer en retrait, accepter de ne pas être la super-star du pays, celui qui décide de tout mais qui, surtout ne fait jamais rien. Et ça, ce n'est pas évident pour certains...

Les rires fusèrent.

Durant le mandat que vous m'avez confié, j'ai accompli ma mission avec une seule idée en tête : la Frôce, sa réussite, sa stabilité, loin de tout égocentrisme démesuré et des gesticulations affolées d'un opportuniste.

Lorsque le Gouvernement a eu besoin de mon aide sur le dossier Gesca Motors, je me suis mis à son service, parce que c'était une nécessité républicaine. Il n'était pas concevable que l'avenir de milliers d'emploi soit mis en danger sans que nous nous donnions les moyens de l'empêcher. Nous sommes un grand pays, nous n'avons le droit de baisser les bras. Le combat, pour l'entraide, pour la solidarité, pour notre indépendance est dans notre sang, dans nos gênes !


Des applaudissements s'élevèrent. Il poursuivit :

Lorsqu'il a fallu prendre des décisions courageuses et impopulaires, vis à vis de la Syrie, je n'ai pas fait défaut. Je me suis investi, en dépit de la désapprobation de certains hommes politiques de notre pays, désapprobation parfois fondée par l'humanisme, parfois liée à un manque de connaissance des grands enjeux géopolitiques du monde. Ce rapprochement à la Syrie nous a permis d'avancer sur la lutte contre le terrorisme, en obtenant des informations cruciales sur le terrain, nous permettant ainsi d'oeuvrer à l'efficacité d'opérations menées par nos partenaires dans cette lutte permanente pour nos libertés.

Et c'est ainsir que lorsque notre allié russe a pris la décision de ne plus opposer son véto à une décision de l'ONU sur la Syrie, permettant ainsi un plan d'action et de transition afin de venir en aide au peuple syrien et de favoriser le dialogue et la paix mondiale, sur ce dossier explosif, la Frôce a apporté son soutien unilatéral et a applaudi des deux mains. Travailler avec un régime ne veut pas dire que nous approuvons tout ce qu'il fait. Mais si nous voulons éviter un nouveau scénario libyen, nous devons faire en sorte que le peuple syrien puisse de gouverner par lui-même sans subir la pression de groupuscules islamistes, sans tomber dans la guerre civile. Et aussi ennuyeux que cela puisse paraitre, les autorités syriennes ont leur rôle à jouer dans cette transition. Nous ne devons pas négliger leur importance. Ce serait commettre une faute stratégique catastrophique.


Les applaudissement furent plus timides sur ce dossier clivant. Louis-Damien passa donc à la suite, sans sourciller.

Lorsqu'il a fallu négocier avec les autres pays pour rendre la lutte contre le terrorisme plus efficace, j'ai mis à contribution toute mon énergie, toute ma patience, pour trouver le meilleur accord possible, pour faire reculer ceux qui prétendent que la vie humaine n'a aucune signification. La Frôce s'est imposée comme une puissance sérieuse. Elle a montré qu'elle était capable d'être entendue et qu'elle avait beaucoup à apporter.

Lorsque le malheur a frappé nos voisins, nos alliés, nous avons répondu présents. C'était une nécessité, car le meilleur moyen de combattre la tyrannie, c'est de faire preuve de solidarité. La Frôce ne laissera pas tomber, toutes celles et ceux qui se battent contre le terrorisme, la misère, la barbarie. Et dans ce domaine, il n'y a plus de tensions qui tiennent. Une vie humaine est une vie humaine. Peu importe qu'elle soit américaine, russe, frôceuse ou syrienne ! Le terrorisme est l'ennemi du monde, pas seulement celui de certains pays.


Les acclamations s'élevèrent.

Lorsque ma vigilance a été sollicitée ou que le doute s'est installé concernant une disposition législative, je n'ai pas manqué de demander de l'aide à la Cour Suprême afin de garantir notre Constitution. Je suis resté dans le rôle qui m'est imparti, celui du Chef de l'Etat, de la Diplomatie et des Armées. Je n'ai exercé aucune ingérence dans les affaires gouvernementales, sauf lorsque cela me l'a été expressément demandé.

Vouloir s'attribuer des privilèges, des pouvoirs qui ne sont pas prévus par notre texte fondateur est dangereux. Nous ne devons pas oublier que la République, notre grande République, est un équilibre, que nous avons trouvé entre Liberté, Justice et Démocratie. Le Président de la République, parce qu'il a été choisi pour cela par le peuple, parce qu'il est garant de la stabilité de nos institutions, se doit de s'appliquer à lui-même cette neutralité absolue et ce respect de notre Constitution.


Le public en effervescence marqua son approbation à grand coup de sifflets.

Hélas, à mesure que cette campagne avance, je me rends compte comme vous, que peu de gens ont compris la lourde tâche et les missions qui incombent au Président de la République. Je ne vais pas tomber dans la surenchère, promettre des choses que je ne pourrais pas accomplir, me prétendre calife à la place du calife. Si vous choisissez de me faire confiance une nouvelle fois, je resterais dans la continuité de mon précédent mandat, comme le rassembleur de toutes les idées, de tous les frôceux, peu m'importe votre orientation politique.

Durant le reste de ma campagne, lors de l'exposé de mon programme, je m'en tiendrais à ce que je peux réellement faire pour mon pays, la Frôce, pour vous, citoyens et citoyennes engagés, qui apportez par votre diversité, la richesse à notre pays.

J'alimenterai cette force républicaine qui nous unit, qui nous fait avancer.

Vive la République, vive la Frôce !


Le meeting se ponctua par une standing ovation. Lacroix prit un bain de foule, serra des mains, signa des autographes, avant de retourner à Anthelme quelques heures pour promulguer les lois et de repartir sur les routes pour sa campagne.
Maître du Jeu,
Ancien Président de la République, à la retraite.
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