1- La Frôce a-t-elle, selon vous, sa place au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ?
Ma position est d'engager, avec la collaboration des pays du CIPNA, une résolution visant à supprimer ce Droit de Véto pour les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU.Nous devons aujourd'hui, engager de grandes réformes au sein du fonctionnement de l'ONU.
Nous devons apporter de nouvelles solutions pour rendre l'ONU, plus démocratique, et je pense sincèrement que nous devrions convaincre les cinq États membres permanents du Conseil de sécurité d'élaborer une nouvelle forme de gouvernance. Aujourd'hui, encore trop souvent, nous observons beaucoup de réticence, mais il faut comprendre que cela ne remettrait absolument pas en cause le principe de souveraineté des États, qui je le rappelle un des piliers de l'ordre international. Néanmoins, nous ne pouvons plus accepter et laisser se dérouler devant nos yeux une gouvernance qui ne nous satisfait plus.
2- Face à la menace du terrorisme islamique persistant et grandissant, et dans le cadre de vos prérogatives, quelles actions envisagez-vous ? Et maintiendrez-vous l’engagement militaire de la Frôce contre l’Etat Islamique ?
J’avoue sincèrement, que je n’étais pas en faveur de l'engagement militaire depuis le début. Mais suite aux attentats de juillet, nous nous devions de prendre une position claire, et comme je l'ai déjà déclaré, je trouve que la position de madame Smilders a été d'une part difficile, et d'une autre très courageuse.
Aujourd'hui comme demain, nous devons maintenir notre position d'engagement militaire, nous ne pouvons pas reculer, nous y sommes et nous nous devons de respecter nos engagements à l'égard de nos partenaires militaire et de nos concitoyens. Si nous ne faisons pas cela, nous donnerons le signal que la Frôce est gouvernée par les émotions de ses dirigeants et installerait un climat de défiance envers la diplomatie Frôceusse. Durant la prochaine mandature, nous aurons un grand travail à effectuer dans ce sens. Mais nous devons dans un premier temps nous attaquer au financement de cette organisation, parce que nous le savons l'argent est le nerd de la guerre.
3- En dehors de la lutte contre le terrorisme, quelle doit être la priorité majeure de la Frôce sur la scène internationale ?
Vous savez, en tant qu'écologiste, j'ai à cœur d'agir pour préserver notre planète. Nos pratiques actuelles, notre mode de développement sont les principales causes de la crise écologique et dans moins de vingt ans de la crise migratoire qui s'annonce. Mais malgré les nombreux signaux d’alarme, J'aime souvent répéter cette phrase de Ban Ki-moon ancien secrétaire général des Nations Unies, « il n’y a pas de plan B, parce qu’il n’y a pas de planète B ».
La transition écologique doit s’installer durablement comme la première causse mondial et elle doit se traduire par une révolution dans les manières de produire, de consommer, de se déplacer.
La transition écologique, ce n’est pas vivre moins bien, c’est changer nos méthodes pour vivre mieux, c’est créer une activité qui a un sens sur le long terme, qui n’abîme pas l’avenir et améliore le présent.C’est une révolution des mentalités qui touche très concrètement de très nombreux aspects de nos vies non pas pour réduire nos libertés ou notre pouvoir d’achat, mais, au contraire, pour repenser notre consommation et notre production en termes qualitatifs.
Faire de la diplomatie au service de la planète sera l'un de mes chevaux de bataille.
4- L'Union Européenne et les États-Unis prévoient la création d'une zone de libre-échange transatlantique (TAFTA). Un tel accord devrait-il voir le jour entre la Frôce et l’UE (dans le cas de figure où notre pays resterait en dehors de l’UE) et/ou entre la Frôce et les USA ?
Ce projet d’accord de libre-échange et d’investissement vise à mon sens à libéraliser un peu trop les échanges commerciaux entre les États unis et l’Union européenne. Le véritable danger sur ce genre de d'accords, est dans un premier temps les valeurs démocratiques qu'on lui donne, dans un deuxième temps les suppressions des droits de douane sont un vrai danger économique, aujourd'hui, c'est lui des seules armes que nous avons pour réguler les marchés. Donc ma réponse est clairement non. De plus, la Frôce à toujours œuvrer pour des accords de coopérations, équitables entre chaque partie et en correspondance avec nos valeurs républicaine. Demain, j'en ferai de même.
5- Que vous inspire la situation politique actuelle de la Turquie ? Quelles sont les conséquences géopolitiques qui en découlent ?
Je suis aujourd'hui très vigilant sur la situation en Turquie, car après la tentative de coup d’État en juillet avec les suites donnée par le gouvernement turc. Ainsi que le contexte régional, particulièrement conflictuel entre les attentats terroristes, mais également les conflits syriens et irakiens qui ajoutent à cela l'une des crises migratoires de grande envergure.
Nous devrons dans les prochains mois, affirmer une position claire de la Frôce, je pense que nous pourrons être solidaires, mais sous réserve que le Gouvernement turc respecte ses engagements vis-à-vis de leurs citoyens à avoir le droit a une justice impartiale et un régime démocratique. Mais aussi vis-à-vis de la coalition internationale.
Ma deuxième vigilance s’opère principalement pour nos ressortissants qui pourraient être pris sous plusieurs feux et aussi aux peuples